Contrat Urbain de Cohésion Sociale : quel bilan ? – Conseil municipal de Saint-Quentin – Olivier TOURNAY (PCF)

Conseil municipal du 15/12/2014
Olivier TOURNAY (PCF)

ConseilMunicipal

Monsieur le Maire, Mesdames Messieurs les Conseillers municipaux.
Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale signé en 2007 (entre l’Etat, le Conseil Général, la Communauté d’Agglomération et la ville) part du constat des difficultés de la ville, à l’appui de données clés « pour ce qu’ils induisent comme situation de détresse » :

– La part de bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion qui atteignait 8.5% de la population, (soit le double de la moyenne nationale)
– Un revenu moyen inférieur de 30% par habitant dans la strate des communes de plus de 10 000 habitants
– 50% de la population imposable
– Part des ménages sous le seuil de pauvreté est le double de la moyenne nationale
Cet état des lieux catastrophique induit la nécessité d’une politique de la ville avec des financements qui devraient être à la hauteur des enjeux. Ce contrat urbain misait sur « une politique de rénovation urbaine » et « d’un accompagnement social indispensable » couplé à « une politique de l’emploi ambitieuse », mais ce soir, nous n’en aurons pas le bilan qu’en tire la majorité, alors qu’il nous est demandé de donner accord au maire pour conduire les négociations sur la future politique de la ville.
Quelle influence le CUCS a-t-il eu en matière d’emploi ? Sûrement négligeable, car il suffit de se rendre sur le site de l’INSEE pour s’en rendre compte. 5085 demandeurs d’emplois en 2008, 7725 en juin 2014.
La Zone Franche Urbaine : 2500 emplois crées nous dit-on ? Mais pour combien de délocalisations, pour combien d’effets d’aubaines, pour combien de destructions ailleurs ? Et des effets pervers, comme des quartiers (celui d’Europe par exemple) n’ayant presque plus d’accès à un médecin généraliste pour cause d’évasion dans des zones défiscalisées

En matière de rénovation urbaine ? Combien de logements détruits pour combien de logements construits ? Le programme prévoyait 501 démolitions pour 268 reconstructions. Si l’on ne peut pas bien évidement laisser vivre des familles dans des logements insalubres, cette politique de relogement a eu des effets pervers, à commencer par des loyers ou des niveaux de charges qui n’étaient plus forcement du même niveau.
Une absence de bilan, cela permet aussi d’éviter l’autocritique. C’est votre majorité qui est en place depuis 20 ans. C’est donc le résultat de votre politique au plan local mais également au plan national. Quand on supprime 60 000 postes de professeurs (point sur lequel le gouvernement PS se garde bien de revenir), quand on ferme des écoles, forcement cela a des répercussions désastreuses sur l’enseignement dispensés aux élèves et sur la formation.

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