Rapport 18 Service civique
Le statut de volontaire en Service civique est un statut à part entière. Ni salarié, ni stagiaire, ni bénévole. Ce volontaire ne doit en aucun cas se substituer à un salarié. Les tâches confiées sont différentes de celles confiées aux salariés de la structure qui accueille. Voilà ce que disent en substance les textes qui régissent les services civiques. En réalité, il est fréquent que les missions se transforment en emploi dissimulé, et ce, pour une raison fort simple, ces services civiques ne servent qu’à colmater les manques de personnels dans le secteur public et le manque de moyens et de financement dans le milieu associatif. Car c’est une main-d’œuvre très bon marché (les structures qui les emploient n’ont à débourser qu’une centaine d’euros). La lecture du rapport parlementaire Jacques-Bernard magné est assez éclairante sur le sujet.
Qu’en est-il des postes proposés par la ville ?
Par exemple, « Volontaire chargé du jeu en famille : dans le cadre de la ludothèque, favoriser la pratique du jeu en famille ». N’est-ce pas là déjà une mission du personnel municipal de la ludothèque ? Nous savons que oui.
Volontaire URBAN STUDIO : Accompagner les habitants vers une pratique musicale au sein de l’URBAN STUDIO. Là encore, n’est-ce pas ce que fait déjà le salarié du ruban studio ? nous savons que oui.
Nul besoin de multiplier les exemples pour comprendre que ce sont de vrais emplois qui vont être pourvus sauf que ces jeunes seront rémunérés 25 % en dessous du SMIC, le tout sans aucune cotisation salariale bien entendu. Avec 580 euros, on ne vit pas, on survit.
Vous nous proposez de l’emploi ultra précaire, de l’emploi sous-payé, de l’emploi déguisé. Nous voterons bien évidemment contre ce rapport.