1er MAI 2021-10h45 devant la Bourse du Travail à St-Quentin

Le 1er Mai c’est une journée internationale

de lutte, de revendications !

C’est une journée de combat contre l’exploitation de l’homme par l’homme

Ce sont les travailleurs du monde entier qui ont fait du 1er mai une « journée internationale de lutte et de solidarité contre l’exploitation de l’homme par l’homme ». Par-dessus les frontières, la classe ouvrière de tous les pays à su se rejoindre pour défendre ses revendications.

C’est en 1884, à Chicago que le quatrième Congrès annuel de la Fédération Syndicale des Etats-Unis et du Canada décide de choisir la date du 1er mai 1886 pour manifester en faveur de la journée de huit heures sans diminution des salaires. Plus de 200.000 travailleurs obtiennent satisfaction quelques semaines seulement après cette journée qui avait rassemblé de grandioses manifestations.

Mais le résultat n’est pas suffisant et la Fédération Américaine du Travail fixe au 1er mai 1890 une nouvelle journée nationale sur la même revendication de la journée de huit heures. Dès 1888, la classe ouvrière française adopte la formule américaine d’une journée revendicative et l’année suivante, au Congrès International de Paris, sur la proposition de la Fédération Française des Syndicats, le principe d’une journée internationale en faveur de la réduction de la journée de travail à huit heures est voté. La date choisie est celle déjà fixée par la Fédération Américaine du Travail : le 1er mal 1890.

Dans notre pays, de grandes manifestations se déroulent pour appuyer les délégations dépêchées auprès des Pouvoirs Publics. A la revendication centrale de la réduction de la journée de huit heures s’ajoute la limitation du travail des femmes et des enfants, l’interdiction du travail de nuit, la suppression des bureaux de placement et du marchandage. Partout les manifestations s’accompagnent de brutalités policières tant il est vrai que la violence a toujours été l’argument majeur des ennemis du peuple.

Le mouvement ouvrier international prend à son tour position et, au cours des années 1890 et 1891, en Autriche, Espagne, Allemagne, Italie…le Ier mai est adopté comme journée internationale de lutte.

Notre attachement à la journée du 1er mai est d’autant plus fort que, dès le début, des hommes, des femmes et jusqu’à des enfants ont été les victimes innocentes de la répression sauvage qui tenta de faire échec à la volonté populaire.

En 1891, la petite ville de Fourmies, dans le Nord, est le théâtre d’un drame particulièrement douloureux. La troupe commandée par un certain commandant Chapus, tire sans sommation sur les manifestants et parmi les neuf morts on relève quatre jeunes filles et deux enfants de onze et treize ans. De toutes les parties du territoire l’indignation monte. La bourgeoisie vient d’immortaliser la journée du 1er mai. Déjà à Chigaco, en 1886, des militants ouvriers avaient été arrêtés, condamnés à mort à la suite de la grève des usines Mac Cormick, déclenchée le 1er mai ; quatre d’entre eux furent pendus.

Arrosée par le sang des travailleurs, la tradition du 1er mai ne pouvait pas ne pas s’implanter fortement dans nos coeurs. En 1906, une nouvelle offensive est menée pour la limitation à huit heures de la journée de travail et le 1er mai revêt une ampleur jusque-là inconnue tant à Paris qu’en province.

D’autres facteurs interviennent encore qui élargissent le champ des revendications ouvrières, qui les transposent sur un plan plus vaste. Le fascisme, « dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier », a fait son apparition et menace tous les peuples épris de liberté.

C’est ainsi qu’avant la deuxième guerre mondiale, aux mots d’ordre revendicatifs, la classe ouvrière mondiale ajoutait la lutte contre le fascisme, le soutien des peuples victimes de l’agression, comme la Chine et l’Espagne Républicaine. Enfin, la réalisation de l’unité syndicale internationale à laquelle s’opposaient les dirigeants de la P. S. I. La politique de Munich, politique de concessions et de lâcheté devant le fascisme, contre laquelle en France, seul, notre Parti Communiste s’est élevé, devait, par la persévérance diabolique avec laquelle elle fut poursuivie, nous mener à la guerre. Inspirée par les trusts qui voyaient et voient encore dans le fascisme, malgré l’effondrement prochain de l’Allemagne hitlérienne, le moyen de sauvegarder leurs privilèges et de perpétuer leur domination, cette politique nous a conduit à la catastrophe et à l’occupation nazie.

Même sous l’occupation nazie, durant quatre années, notre Parti, d’abord seul, puis avec la C. G. T. réunifiée, n’a pas manqué à l’occasion de chaque 1er mai, d’appeler les travailleurs français à la lutte revendicative et patriotique et avec eux toutes les forces nationales. Au travers de cette longue période, au cours de laquelle toutes les conquêtes de la classe ouvrière menacèrent de sombrer sous la dictature bestiale des vichyssois et des hitlériens, le Parti Communiste fut le défenseur des biens matériels et des valeurs spirituelles du peuple de France.

« Peuple de France, Camarades Ouvriers ! » Le jour du 1er mai 1942 doit être une puissante démonstration de votre volonté de lutte, de votre volonté de libérer la France et pour cela :« Faites la grève générale pour vos salaires et pour vos revendications ; que les usines, les ateliers, les chantiers, les bureaux, -les services publics soient désertés et que s’exprime ainsi la volonté des ouvriers français de ne pas travailler pour Hitler ; que les moteurs et les machines sautent ; que les usines travaillant pour l’ennemi soient incendiées ; que, par tous les moyens, la partie la plus courageuse de la classe ouvrière, avec l’appui de tous les patriotes, s’emploie à obtenir à tout prix l’arrêt de toute la production. Ainsi le 1er mai prendra le caractère d’une vaste action d’ensemble contre la production nazie en France».

C’est donc non seulement à la grève traditionnelle qu’étaient appelés les travailleurs français, mais au sabotage actif, à la lutte armée contre l’envahisseur. Des dizaines de milliers d’ouvriers répondirent chaque fois aux appels lancés par les militants responsables et désertèrent usines et chantiers pour participer aux actes patriotiques : déraillements des trains allemands, sabotage de lignes électriques, exécution des tortionnaires de la Gestapo ; etc… La courbe de production dans les entreprises au service de Hitler plongeait vers zéro, malgré les menaces des hommes des trusts qui auraient voulu que l’ouvrier français mit toutes ses forces à la disposition du fascisme.

 

Le travail est fourni par l’ouvrier qui vend au capitaliste sa force de travail. La force de travail de l’ouvrier est, en système capitaliste, une marchandise, et ils le savent bien tous ceux pour qui on faisait jouer dans les périodes de crises, la loi de la concurrence.

NON ; le 1er MAI n’est pas la «Fête du Travail et de la Concorde sociale» décrété en 1941 par le Maréchal Pétain sous l’occupation nazie !

Le 1er Mai c’est une journée internationale de lutte et de revendications 

C’est porteur de cette histoire, porteurs de revendications, que les communistes participeront encore et toujours au 1er MAI, loin de toute compromission dans le combat de classe. Nous appelons tous les Saints -Quentinois à rejoindre le rassemblement initié par la CGT  :

SAMEDI 1er MAI 2021 à 10H45

devant la Bourse du Travail à Saint-Quentin

Nous serons présents avec le muguet de la lutte !

En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge.

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