Amendement n°5 : Notre parti doit réaffirmer son combat pour la paix et contre l’impérialisme

Nos 11 amendements votés démocratiquement en congrès de section ayant tous, sauf un, été rejetés et non soumis au vote lors de la conférence départementale sous le prétexte « trop longs », nous les publions sur le site afin que l’ensemble des communistes de l’Aisne puisse en avoir connaissance.

 

Amendement n°5 : Notre parti doit réaffirmer son combat pour la paix et contre l’impérialisme

 

-Insertion dans le texte : De la page 14 ligne 44 à la page 15 ligne 40, suppression pour remplacement.

 

-Résumé de l’amendement : cette partie ne correspond en rien à une analyse communiste des questions internationales. Elle préconise un rapprochement avec les BRICS ou d’autres pays contre l’impérialisme US, en oubliant que les pays cités sont aussi des pays capitalistes. Le discours pour la paix est très vague, très humaniste. Il n’y a pas de discours clairement anti-impérialiste. Nous devons au contraire être très clairs sur ces questions : pour la paix et contre les guerres capitalistes, pour la sortie de l’OTAN, pour le désarmement, contre l’impérialisme y compris celui de la France, pour la solidarité internationaliste.

 

Au plan international, nous assistons à une effrayante montée des périls. La fin de la «guerre froide» était censée ouvrir une période de détente et de désarmement. Le contraire se produit avec la multiplication des foyers de guerre et des risques d’embrasement régionaux voire mondiaux. Les dépenses d’armement, notamment celles des États-Unis, de la Chine ou de la France s’envolent. Nous analysons tout cela comme le résultat de la nouvelle étape de la mondialisation capitaliste et de l’exacerbation des oppositions inter-impérialistes, notamment avec l’émergence de nouvelles puissances mondiales et régionales. La concurrence pour le contrôle des marchés, des matières premières, y compris l’alimentation, bat son plein. Ce contexte permet aussi le développement de grandes peurs collectives afin d’écraser la contestation politique et sociale du système capitaliste par un renforcement de l’appareil répressif, par un embrigadement idéologique des peuples.

 

Les impérialismes européens, dont les intérêts ne concordent pas exactement, s’intègrent globalement, comme alliés dans l’OTAN, dans la politique américaine, participant à ces guerres, prenant à leur charge les expéditions en Libye et en Afrique subsaharienne. Les puissances de l’UE et les États-Unis ont collaboré au coup d’État et au déclenchement de la guerre en Ukraine, facteur grave de déstabilisation du continent européen. La dénonciation de cette ingérence et de cet accord, le refus du régime de Kiev qui plonge le pays dans la faillite, le chaos et le fascisme, sont des priorités pour notre Parti. La Syrie est le théâtre dramatique de l’affrontement par procuration de la plupart des impérialismes mondiaux et régionaux (Turquie, pays du Golfe, Iran, Israël). Les groupes terroristes islamiques dont Daech sont les enfants directs de celles de ces puissances qui les ont armés et financés.

 

Notre théorie et notre expérience historique issue de l’opposition à la première guerre mondiale nous enseignent que notre Parti doit, dans le cadre de la solidarité internationaliste, pour la paix, contre l’impérialisme, combattre d’abord son impérialisme national. La direction et les parlementaires du PCF ont rompu avec les positions communistes de toujours en rentrant dans l’union « sacrée » derrière Hollande aux lendemains des attentats du 13 novembre, puis en votant la prolongation de l’état d’urgence et l’intensification des frappes en Syrie. Ils sont rentrés en contradiction avec des slogans aussi justes que « ne pas ajouter la guerre à la guerre » ou « leurs guerres, nos morts ». Retrouvons notre engagement total contre l’impérialisme et pour la paix. Le congrès doit réviser cette position belliciste.

 

Le 38ème congrès (extraordinaire) du PCF doit affirmer ou réaffirmer :

-L’exigence de la sortie de la France de l’OTAN et de toute forme d’Europe de la défense.

-Notre condamnation de la politique de l’État d’Israël, de guerre, d’oppression et de colonisation, de son soutien par les autorités françaises. Notre solidarité avec le peuple palestinien et les pacifistes israéliens qui se battent pour une paix juste et durable.

-L’exigence de la suspension des livraisons d’armes et des accords économiques avec les dictatures obscurantistes du Golfe, à commencer par le Qatar et l’Arabie Saoudite qui livrent une guerre criminelle contre le Yémen.

-La nécessaire fin de la politique de complaisance de la France avec le régime turc à tendance dictatoriale, avec sa politique de répression des libertés, avec ses guerres contre les populations kurdes de Turquie et de Syrie, et son soutien au terrorisme.

-Notre exigence d’un accueil décent pour les réfugiés, l’expression de notre solidarité de classe avec eux, la condamnation des causes qui les poussent à partir – guerres et dictatures – du cynisme des capitalismes européens, notamment allemand à la recherche d’une main d’œuvre d’appoint.

 

Par ailleurs, le congrès doit être l’occasion :

-De réaffirmer notre soutien à Cuba socialiste dans son affrontement avec l’impérialisme américain, l’exigence de la levée immédiate et complète du blocus américain et du rétablissement de la souveraineté cubaine sur Guantanamo.

-De manifester notre soutien au peuple vénézuélien et notre condamnation de la tentative impérialiste de renversement de son expérience émancipatrice.

-De renouveler un travail internationaliste commun d’ampleur avec les partis communistes et ouvriers du monde entier et non avec des forces sociales-démocrates ou populistes de gauche.

-D’affirmer notre solidarité internationaliste avec tous les partis communistes et ouvriers victimes de censure, de répressions, de persécutions en Europe (ex : Pologne, Ukraine) et dans le monde.

-Le congrès peut et doit enfin être le moment de clarifier la position du PCF sur l’arme atomique française, d’exiger son démantèlement unilatéral, d’enterrer définitivement les fables de la dissuasion et de l’indépendance de l’impérialisme français, d’exiger une baisse des dépenses militaires, la (re)nationalisation et la relocalisation des usines d’armement et le retour en France de tous les soldats français.

 

Nos campagnes historiques sont plus que jamais d’actualité : « l’argent pour l’école, pour l’hôpital, pour le développement et la coopération, pas pour la guerre ! », d’autant que le budget militaire va connaitre dès 2019 une augmentation de 1,7 milliard d’euros par an, jusqu’en 2025.

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