Amendement n°6 : Pour une rupture claire avec l’Union Européenne du capital

Nos 11 amendements votés démocratiquement en congrès de section ayant tous, sauf un, été rejetés et non soumis au vote lors de la conférence départementale sous le prétexte « trop longs », nous les publions sur le site afin que l’ensemble des communistes de l’Aisne puisse en avoir connaissance.

 

Amendement n°6 : Pour une rupture claire avec l’Union Européenne du capital

 

Insertion dans le texte : De la page 15 ligne 41 à la page 16 ligne 48, suppression pour remplacement.

 

-Résumé de l’amendement : Le texte de base commune propose d’abord d’ouvrir un débat sur la question de l’Europe sans le trancher, surtout que la candidature de I. Brossat et la ligne politique avait déjà été décidé sans les communistes pour les élections Européenne. Chassaigne dans sa vidéo a d’ailleurs apporté tout son soutien à Brossat, sans la moindre critiques. De plus, si le texte remet à plus tard les débats sur l’UE, il tranche la question en appelant à une autre construction européenne et à la réorientation de la BCE. Contre ces illusions réformistes et dangereuses, portons notre analyse de classe de l’UE du capital, portons le mot d’ordre de rupture par les luttes. D’autant que cette question est centrale dans toutes les luttes pour nos services publics.

 

Depuis sa création l’UE est fondée sur le principe de la concurrence libre et non faussée, et a été construite pour servir les intérêts de la bourgeoisie. Elle est très logiquement une machine à broyer les conquis sociaux et démocratiques nationaux. ». L’UE sert de prétexte et d’instrument aux gouvernements nationaux en vue d’augmenter le profit capitaliste, par le renforcement de l’exploitation des travailleurs et par l’extension du marché capitaliste à tous les domaines qui lui échappent, services publics, protection sociale, etc. Ce constat est de plus en plus partagé par les travailleurs.

 

Les effets de l’euro apparaissent de façon flagrante. Ce que nous dénoncions dans les années 90, dans nos campagnes contre le traité de Maastricht, celui d’Amsterdam et la monnaie unique, se réalise exactement. L’euro est conçu dans l’intérêt de la finance européenne. L’euro fort aide à spéculer, à délocaliser. Au sein de sa zone, l’euro accentue la mise en concurrence des économies et des travailleurs. Il écrase les activités économiques en développement, notamment dans les pays périphériques, mais favorise les groupes capitalistes les plus forts. L’exemple grec illustre combien l’euro place les peuples sous la dépendance du capitalisme européen. L’euro, loin d’unir les peuples, les dressent les uns contre les autres et attise le nationalisme. Une sortie de la France de l’euro serait un coup dur à l’intégration européenne proposée par Macron. Si cette sortie ne s’apparente pas à l’avènement du socialisme, c’est une position de rupture crainte par une partie de la bourgeoisie. Elle entraverait la libre circulation des leurs capitaux pour délocaliser encore plus simplement les emplois.

 

Le mythe européen, celui de l’Europe « qui protège, qui unit », a de plus en plus de plomb dans l’aile, malgré les campagnes idéologiques incessantes pour forger un nationalisme européen. L’UE, ce n’est pas la paix ! Elle attise les guerres comme on le voit en Ukraine. Loin de s’émanciper de l’impérialisme américain, l’UE, coordination des impérialismes européens, est associée avec lui dans l’OTAN. Nous devons transformer l’opposition de classe à l’UE en positions de classe et de lutte pour rompre avec elle.

 

Le rejet de l’UE unit de plus en plus fortement les peuples, après les victoires du NON aux référendums de 2005 en France et aux Pays-Bas, mais aussi après la victoire du Brexit, pour lequel les communistes britanniques avaient lutté, appelant à sortir de l’UE par la voie populaire. Nous pouvons et nous devons le caractériser comme un rejet de classe du capitalisme européen que les peuples identifient, à juste titre, comme source de recul économique et social et de souffrance. Les tenants de l’UE du capital tentent de dévoyer cette réaction vers des partis d’extrême-droite. Ceux-ci servent, d’une part, de forces d’appoint aux capitalismes nationaux. Ils servent surtout, d’autre part, à disqualifier l’opposition à l’UE du capital en l’associant à des positionnements xénophobes et racistes. Communistes, il est de notre responsabilité, en France, de ne pas laisser faire, de ne pas laisser aux nationalistes le terrain de l’opposition à l’UE. L’absence de la position historique communiste fait le lit du nationalisme et de l’extrême droite !

 

Notre Parti doit donc revenir à ses positions historiques de rupture avec l’Union européenne. Aussi fermement qu’il s’est toujours battu pour le développement de coopérations mutuellement avantageuses entre les nations d’Europe (et d’ailleurs). L’UE souffre d’un déficit croissant de légitimité. C’est tant mieux ! Elle n’est pas réformable. Ce discrédit est un point d’appui pour mettre en échec les politiques menées en son nom dans l’intérêt du capital.

 

Aussi, nous proposons que le 38e congrès (extraordinaire) du PCF :

-Affiche une volonté claire de rupture avec l’UE du capital, qui se répercute dans nos campagnes nationales, par exemple les monopoles publics.

-Face le lien entre les luttes concrètes des travailleurs et les directives européennes et porte le mot d’ordre de non application de ces directives, comme par exemple celles sur la casse des services publics.

 -Lance une campagne pour la sortie de la France de l’euro, synonyme, vu la position centrale et le poids de la France (à la différence du cas grec) de dissolution de cette monnaie et de la BCE.

-Un travail internationaliste commun sur ces positions avec les partis communistes et ouvriers du monde entier afin de construire des relations mutuellement avantageuses entre nos peuples.

-Une campagne contre toute forme d’Europe de la défense, pour lutter contre l’impérialisme et ses conséquences, d’une UE ayant participé directement ou indirectement à des conflits à travers le monde depuis sa création. (Ex : Yougoslavie, Ukraine).

-Un travail idéologique de fond contre l’anti-communisme et l’anti-soviétisme de l’UE, ainsi que des campagnes concrètes de solidarité avec les mouvements communistes d’Europe victimes de répressions, de censures, de persécutions.

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