Samedi 18 novembre, un nouveau rassemblement avait lieu contre les massacres à Gaza et pour la paix à l’appel de plusieurs associations et syndicats, comme dans tout le pays. 80 Saint-Quentinois y ont participé. Notre section du PCF était présente. Notre secrétaire, Corinne Bécourt, et notre camarade de Paris 15e, responsable de Cahiers-communistes, Emmanuel Dang Tran, ont pris la parole. Nous sommes intervenus contre le massacre, contre tout soutien français au régime massacreur de Netanyahou.
Halte au massacre: une urgence humanitaire absolue!
La politique de gouvernement d’Israël ne s’inscrit pratiquement pas dans la poursuite de la guerre entamée au moins depuis 2005 contre le Hamas mais dans une politique de destruction systématique et d’épuration ethnique. Les milliers de morts, de blessés, la détresse extrême des Gazaouis choquent la planète.
Une action humanitaire immédiate internationale, notamment de la France, est impérieuse. Nous refusons l’hypocrisie consistant à négocier laborieusement avec Netanyahou quelques heures de trêve pour expédier quelques camions d’aides à un peuple qui meurt, en le laissant poursuivre ses crimes.
L’urgence est de mobiliser l’opinion publique pour l’envoi d’une force d’interposition, sous l’égide de ONU, des casques bleus, aux frontières de la bande de Gaza. L’urgence est de forcer le blocus illégal qui l’enferme. Des bateaux pour Gaza!
Halte au massacre: pour une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien.
La situation dramatique actuelle impose encore davantage d’arriver à une solution à deux Etats, avec la constitution d’un Etat palestinien viable, dans une perspective, encore utopique d’un Etat binational. C’est plus que jamais le moment pour la France de reconnaître l’Etat palestinien, comme l’ont fait une centaine de pays, d’intervenir pour faire respecter les multiples résolutions de l’ONU dans ce sens. Tout notre soutien va aussi aux Israéliens et aux juifs du monde entier, de toute obédience, qui se battent pour la paix, contre le pouvoir corrompu et meurtrier, qui les menace, de Netanyahou. La France doit aussi cesser arrêter immédiatement ses commerces d’armes avec ce régime.
Halte au massacre: tout faire pour empêcher un embrasement régional voire mondial.
Le 11 novembre, nous avons commémoré le 105e anniversaire de la fin de la 1ère guerre mondiale. En 1914, quasiment personne n’imaginait l’ampleur et la durée de la boucherie qui allait venir, même si les pays impérialistes et la finance internationale préparaient la guerre. Le massacre en cours à Gaza présente le risque d’un embrasement régional. Il ne s’en faudrait que d’une action guerrière de plus du régime Netanyahou hors de ses frontières pour enflammer politiquement et militaire le monde. Il faut l’arrêter net et combattre les puissances qui lui apportent un soutien inconditionnel, à commencer par les USA, l’UE, l’Allemagne, les gouvernants et la plupart des partis français.
Halte au massacre : c’est rejeter la logique de peur, de division, l’économie de guerre en France aussi.
Le drame en Palestine ne nous fait pas oublier la boucherie en Ukraine, l’épuration ethnique au Caucase, les menaces dans les Balkans, au Sahel, à Taïwan. Le capitalisme mondialisé a besoin de la guerre pour régler sa crise globale, piller les peuples et travailleurs du monde, passer à une autre étape d’exploitation et de dictature. L’extension des guerres n’est pas imaginaire. Dans l’immédiat, la menace nourrit, notamment en France, une logique de militarisation. 413 milliards pour les dépenses militaires d’ici 2030, au profit des trusts militaro-industriels, mais la ponction sur les retraites etc. La guerre sert d’instrument et de prétexte à la saignée des peuples par l’inflation, notamment sur l’énergie et l’alimentation. Un début d’économie de guerre. La guerre, en particulier dans ce point si sensible qu’est la Palestine-Israël sert la politique de division de notre pays suivant nos attachements, nos origines. La propagande de guerre écrase les revendications sociales, pèse lourdement sur le moral du peuple travailleur.
Pour nous communistes, suivant Lénine, la lutte des classes est la condition du pain, de la liberté, de l’électricité et de la paix. A Saint-Quentin, sinistrée en 14-18, nous en sommes très conscients. Nous continuons dans la lucidité, la combativité, le rassemblement.
La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas.» Paul Valéry.
Corinne Bécourt
Secrétaire de la Section de Saint-Quentin du PCF
Emmanuel Dang Tran
Rédacteur en chef de Cahiers Communistes Secrétaire de la section Paris 15 du PCF
