Les fêtes de fin d’année, c’est une fois par an pour les salariés. Les cadeaux de Noël, c’est tous les jours pour les Macron, les patrons (et les Delevoye) !

Une mobilisation nationale de très grande ampleur, déterminée et de plus en plus précise dans les revendications !

Les manifestations du 17 décembre ont montré une nouvelle progression de la mobilisation et de la détermination de la lutte contre la politique de Macron en général, contre le projet de casse des retraites en particulier. Enseignants, en grand nombre, pompiers, électriciens et gaziers, agents du nettoiement, etc. : les actions se développent. Dans de nombreuses entreprises privées, notamment dans les villes moyennes et petites, le mouvement gagne, avec des mobilisations inédites : 3000 à Figeac (15.000 habitants), 2500 à Foix (9.000 habitants). Dans les hôpitaux publics, la lutte de fond perdure

 Les ministres de Macron pataugent et s’enfoncent sur la « retraite par points ».

Personne ou presque ne soutient Macron sur sa « retraite par points ». Même ses ministres n’y comprennent rien et sont incapables d’expliquer et de défendre le projet.

Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a montré sur France Inter qu’elle ne connaissait absolument rien du système de retraites. Plus le ministre de l’éducation, M. Blanquer, promet des augmentations de 30 ou 40% aux enseignants pour compenser la coupe sombre sur leur retraite, moins on le croit. Elisabeth Borne, ex-cadre dirigeante de la SNCF et ex-PDG de la RATP, tente en vain de persuader les agents du service public que les directions de la SNCF et de la RATP vont négocier des concessions (le cadre « social » de la mise en concurrence) et qu’ils devraient lâcher, en égoïstes, les autres travailleurs. Le pompon revient à Delevoye, retraité cumulard et oublieux, aux 15.000, 20.000 euros voire plus de gratifications par mois…

Macron a « sacrifié » Delevoye au nom d’un manifeste « conflit d’intérêts » avec la finance. La bonne blague ! Pratiquement tout le gouvernement devrait démissionner alors, et Macron en tête, qui a contribué à liquider Alstom-Turbines pour le compte de la banque Rothschild, et qui reçoit à l’Elysée les dirigeants des plus grands fonds de pension mondiaux, auxquels il promet le juteux marché des retraites complémentaires françaises (capitalisation)…

Le calendrier piégé et les gros sabots du « en même temps » !

Face aux travailleurs en lutte, Macron mise sur le calendrier. Pour les salariés et leur famille, les fêtes de fin d’année, c’est une seule fois par an. Pour des Macron ou Delevoye, les cadeaux de Noël, c’est tous les jours !

Le projet de loi de casse des retraites, le système « par points », n’est toujours pas déposé. Le gouvernement se donne toute latitude pour faire traîner des négociations avec les syndicats de collaboration jusqu’en janvier, février ou plus tard. Négocier sur du flanc ! Sur l’âge pivot de 64 ans en 2027 ? Sur la prise en compte de la « pénibilité » dans le cadre d’une politique de liquidation de la prévention et du traitement des accidents du travail et des maladies professionnelles. Tout ces bavardages, alors que la mutation vers la retraite par points offrira, bien avant, toutes les possibilités de sabrer, d’un coup, contre tous, les droits acquis de retraite.

Dans sa feuille de route, dans son « en même temps », Macron n’a pas que les retraites en tête.

Edouard Philippe a engagé les directions de la SNCF et de la RATP à négocier, « en même temps » que les retraites, le cadre « social » d’accompagnement de la casse des monopoles publics historiques, la finalisation de la contre-réforme ferroviaire et de la loi « mobilités » qui prépare la privatisation des transports de surface franciliens d’ici 2024. Le pouvoir compte aussi démanteler EDF en 2020 avec le projet « Hercule » de scission-privatisation de l’entreprise.

EDF, SNCF, RATP : c’est 120 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an à livrer au privé, c’est un point d’appui social et militant décisif à défendre pour tous les travailleurs de France !

La « retraite par points » porte aussi, à terme, la casse du statut de la fonction publique, notamment des métiers de l’éducation et des finances publiques.

Riposte ajustée !

La période des fêtes et des vacances est la moins propice au rassemblement dans les luttes. Mais, « en même temps », il est impensable de donner à Macron le signal d’une fin de bataille. Et surtout, il n’est pas question de laisser décapiter, s’épuiser, l’avant-garde de la SNCF, de la RATP, d’EDF… ! Déjouons aussi les prétentions d’apprenti-dictateur, de répression et de violence, après Valls, du tenancier de l’Elysée !

Dans cette contradiction objective, communistes, nous appelons à soutenir, activement et financièrement, toutes les initiatives publiques qui montreront la continuité de la lutte pendant les Fêtes. Il faut continuer à marquer les esprits tout en gardant des forces pour les combats qui commencent à se développer, de manière inédite, pour déjouer l’opération politique destructrice Macron depuis 2017.

Impasse politicienne et perspective d’alternative à partir des luttes

Comme à chaque fois, la droite extrême et populiste est hors-jeu quand les luttes sociales prennent le dessus. Mais elle est à l’affût.

Ailleurs (à « gauche » ?), les calculs politiciens et les rivalités de places, entre équipes interchangeables (bonnets blancs-versus-blancs bonnets), par exemple en vue des élections municipales à Paris, offrent un spectacle politique lamentable. Ce n’est évidemment pas chez ceux qui soutiennent quotidiennement le plan Hirsch contre les hôpitaux, la spéculation immobilière, le pillage de la trésorerie des offices HLM, la privatisation des PV et du nettoiement, chez ceux qui ont collaboré au Conseil régional et au Conseil de Paris à la mise en concurrence des transports depuis 20 ans, qu’une alternative est à attendre. Idem au plan national avec les revenants des ères Rocard, Jospin ou Hollande…

SOUTIEN AUX GREVISTES SNCF-RATP-EDF!

APPRECIONS LE RAPPORT DE FORCES JOUR APRES JOUR! PRESERVONS NOS FORCES !

DES REVEILLONS SOLIDAIRES DE LUTTE !

EN 2020 : ENSEMBLE, mettons en échec la « retraite par points », reconquérons la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, finissons-en avec le CICE et les exonérations de cotisations sociales patronales, Mettons en échec la scission-privatisation d’EDF (pétition en ligne : https://edf-stop-scission-privatisation.fr/ ), la casse des monopoles publics historiques de la SNCF et de la RATP !

La perspective politique partira du rassemblement pour faire gagner les revendications des travailleurs !

Le PCF St-Quentin, Val d’Origny, Gauchy a diffusé plus des milliers de tracts depuis un mois. Il a été présent le plus possible dans les entreprises et les quartiers : RENFORCEZ-NOUS, RENFORCEZ-VOUS, ADHEREZ !

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