Il y a 76 ans, le 8 mai 1945, l’Allemagne hitlérienne capitulait sans conditions. Berlin tombait devant les troupes libératrices soviétiques. Les efforts conjugués des forces alliées et des résistances populaires nationales parvenaient, enfin, à écraser le fascisme.
L’impérialisme japonais devait tomber quelques mois plus tard.
La date du 8 mai 1945, c’est celle de la victoire des peuples contre l’oppression, des patriotes sur l’asservissement national, sur la forme la plus barbare de l’impérialisme.
Il est toujours aussi nécessaire de se souvenir des forfaits commis par les criminels de guerre en Europe, en Asie, en Afrique. 55 millions d’hommes, de femmes, d’enfants sont morts. Des villes, des régions entières ont été dévastées, anéanties.
Destructions, déportations, tortures, massacres, exterminations, volonté délibérée d’avilir d’être humain : jamais les forces hostiles au progrès de l’Humanité ne s’étaient livrées à un tel déchaînement de racisme, de violence et de cruauté.
La responsabilité des fascistes européens, des militaristes japonais ne peut faire oublier celle des détenteurs du grand capital dont ils étaient les agents. L’agression nazie fut favorisée par la complaisance des principales puissances impérialistes. Hitler ranimait notamment leur obsession à rayer de la carte le premier Etat socialiste, l’URSS. Il était leur instrument pour briser le mouvement ouvrier et émancipateur en Europe.
La bourgeoisie française a sa part de responsabilité dans cette politique, elle qui choisit largement Munich et Vichy contre l’intérêt de la Nation, qui livra la France à Hitler, à son armée, à la Gestapo.Le 8 mai est une date essentielle pour honorer et prolonger l’engagement de celles et ceux qui refusèrent de se soumettre, qui organisèrent et développèrent la résistance sous toutes ses formes, jetèrent les bases d’un monde meilleur, malheureusement jamais acquis.
Hommage doit être rendu au peuple soviétique qui supporta le poids principal de la guerre, 20 millions de morts, 30% de ses richesses détruites mais dont les victoires eurent des conséquences décisives. Les sacrifices du premier Etat socialiste, quelques qu’étaient les contradictions de sa réalité, contribuèrent de façon déterminante à la libération des peuples, à un mouvement sans précédent de conquêtes sociales, économiques, démocratiques, culturelles.
En France, des hommes et des femmes se dressèrent dès le début contre l’oppression et les complices de l’ennemi. Combattants de la résistance, dans les usines, dans les maquis, les villes et les villages, soldats avec ou sans l’uniforme des FTP, des FFI ou des FFL, ils ont montré que la France ne renonçait pas au combat. Ils portèrent des coups sévères à la machine de guerre et d’oppression nazie et jouèrent un rôle essentiel dans le relèvement du pays à la Libération.
Par dizaines de milliers, les communistes ont versé leur sang pour que la France vive. Ils tinrent une place centrale dans l’action capitale de la classe ouvrière pour la libération du pays. L’action, la réflexion collective du PCF, dans ses heures si dures, contribuèrent de façon déterminante au rassemblement dans la Résistance, à l’union du peuple de France, aux grandes conquêtes de la Libération.
L’appel de Jacques Duclos et de Maurice Thorez du 10 juillet 1940, analysant la politique de faillite nationale poursuivie par le capitalisme français devait inspirer le programme du Conseil national de la Résistance auquel nous devons encore tant d’acquis économiques et sociaux structurants.
Nous ne pouvons qu’observer avec une grande inquiétude la situation présente de notre pays et du monde, 76 ans après la libération du joug fasciste.
Les conquêtes démocratiques de la Libération, du programme du CNR sont méthodiquement détruites par un capitalisme à jamais revanchard.
Le langage de la haine et du racisme est porté jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat. Le système capitaliste, confronté de nouveau à sa propre crise, n’hésite pas à recourir au fascisme pour esquiver la colère populaire, pour empêcher les travailleurs de se rassembler pour défendre leurs intérêts, les intérêts de tout le pays, pour le combattre.
La guerre reste pour les impérialistes, comme la torture et l’assassinat, le moyen de la persistance de leur puissance partout dans le monde, comme ils le furent dès les lendemains de 1945 pour l’impérialisme français, en Algérie, à Madagascar, en Indochine.
Communistes, nous voulons à nouveau mettre en garde contre les dangers mortels portés par un système capitaliste en crise. Les acquis sociaux et politiques gagnés suite à la victoire de 1945 sont attaqués et repris. Les peuples d’Europe doivent, à nouveau, être prêts à lutter !
Nous appelons tous les travailleurs de toute l’Europe, les femmes et les hommes qui se battent pour la paix et la justice sociale, pour la liberté contre la tyrannie, à s’unir, à prendre part pleinement dans la lutte de notre époque pour une société d’égalité et de justice sociales.
No pasarán ! Ils ne passeront pas !