Article AJ pour le PCF Saint Quentin
Dans de nombreuses communes proches et à Saint Quentin, des professeurs des écoles (de la maternelle au CM2) absents depuis plusieurs semaines ne sont pas remplacés ou le sont aléatoirement. C’est le cas par exemple à Itancourt depuis 3 semaines, à Savy pendant 2 semaines ou encore à Etreillers depuis 4 semaines et Xavier Aubryet à Saint Quentin pour 3 semaines. On ne compte même plus les arrêts plus courts où il devient illusoire d’espérer un professeur remplaçant. Les conséquences sont désastreuses pour les enfants et posent problème pour l’organisation des familles. C’est le cas départementalement et nationalement.
Depuis 2002 et les gouvernements UMP de Sarkozy, ce sont plus de 70 000 postes de professeurs qui ont été supprimés. L’arrivée du PS au pouvoir en 2012 aurait pu laisser espérer un mieux, d’autant que le recrutement faisait parti des promesses de Hollande. Quasiment 3 ans plus tard, le bilan est nul. Les recrutements ont tout juste comblé les départs en retraite et la hausse démographique (article récent du journal Le Monde).
Les conséquences sont nombreuses :
– classes surchargées
– non remplacement de professeurs absents
– baisse de la prise en charge des élèves en difficulté ou en situation de handicap
– charge de travail alourdie pour les enseignants
Pour toute réponse, le gouvernement socialiste de Hollande propose des pseudos réformes censées être des solutions miracles pour combler la dégradation de l’Éducation nationale qu’ils ont eux-mêmes orchestrée.
Une réforme des rythmes scolaires inadaptée qui cache un nouveau recul pour l’école publique. La casse de l’éducation prioritaire recommence. Les mesurettes vont bon train pour tenter de faire bonne figure. Aujourd’hui, on nous sort du chapeau une éducation à la citoyenneté, elle aussi censée contrer le désengagement de l’État.
Toutes ces mesures ont un point commun, elles coûtent peu ou pas du tout au gouvernement. Personne ne s’y trompe, l’école va mal faute d’investissement.
Les enseignants seront en grève le 3 février contre les mesures gouvernementales, le gel de leur salaire, leurs conditions de travail et la réforme des rythmes scolaires. Soutenons les pour la défense du service public.
Pour nos enfants, pour l’École publique, exigeons :
– Un recrutement massif d’enseignants permettant notamment, la baisse des effectifs dans les classes, le emplacement des enseignants absents, la prise en charge des élèves en situation de handicap ou de retard scolaire à la hauteur des enjeux.
– Les retraits des décrets Peillon et Hamon instaurant la réforme dite des « rythmes scolaires »
– l’augmentation des budgets alloués aux écoles par les municipalités (à Saint Quentin, parmi les plus basses)
Article précédent sur la suppression d’enseignants par le PS