Amendement n°8 : Menons la bataille des idées, renouons avec le marxisme

Nos 11 amendements votés démocratiquement en congrès de section ayant tous, sauf un, été rejetés et non soumis au vote lors de la conférence départementale sous le prétexte « trop longs », nous les publions sur le site afin que l’ensemble des communistes de l’Aisne puisse en avoir connaissance.

 

Amendement n°8 : Menons la bataille des idées, renouons avec le marxisme

 

-Insertion dans le texte : De la page 19 ligne 39 à la page 20 ligne 4, suppression pour remplacement.

 

-Résumé de l’amendement : La partie intitulée « La bataille d’idées » porte entièrement sur la mise en avant de la campagne réformiste du « coût du capital ». Il faut expliquer le caractère réformiste de cette campagne menée par les directions du PCF et de la CGT. Il faut ensuite démontrer que l’important n’est pas ce genre de campagnes réformistes mais de se battre contre l’idéologie dominante en réaffirmant notre ancrage dans les concepts marxistes.

 

La raison d’être de notre parti est l’élévation de la conscience de classe en vue du renversement du capitalisme. La tâche urgente qui s’impose au PCF sur le plan théorique est de déjouer les pièges réformistes en s’appuyant sur l’analyse marxiste-léniniste dont nous sommes héritiers. Une analyse claire et précise de l’exploitation en système capitaliste est indispensable pour faire converger les travailleurs dans les luttes actuelles et à venir. La théorie du « coût du capital » est devenue omniprésente dans les expressions des organisations de gauche. Elle est un reniement fondamental du marxisme et désarme les travailleurs dans les luttes quotidiennes.

 

Tout d’abord, parler de « coût du capital » revient à faire le parallèle avec le « coût du travail » et ainsi légitimer l’utilisation par l’idéologie dominante de cette expression qui sert à cacher l’exploitation capitaliste. Ces expressions font aussi de l’entreprise un simple lieu de production et non plus le lieu de l’exploitation capitaliste.

 

D’autre part, que le profit capitaliste prenne la forme de dividendes, d’intérêts bancaires ou de rémunérations diverses et variées sur les marchés financiers n’importe guère aux travailleurs dans leurs intérêts de classe. Le travail salarié est l’expropriation de la richesse produite par les travailleurs. Peu importe la forme concrète que prendra ensuite le profit pour venir rémunérer les capitalistes.

 

Le plus dangereux dans cette théorie du « coût du capital » réside dans l’idée qu’il existerait un « coût légitime du capital » face à un « surcoût du capital » qu’il faudrait réduire dans l’intérêt de tous, travailleurs comme patrons. Il n’y a ni coût légitime du capital, ni surcoût, il n’y a que l’exploitation des travailleurs à l’origine du profit. Tout profit est illégitime et doit être combattu car il vient de notre travail.

 

Cette campagne pousse même l’équipe économique du PCF à proposer une modulation des cotisations selon la répartition du coût du capital en « coût légitime » ou « surcoût ». Une entreprise vertueuse qui aurait un coût du capital « raisonnable » se verrait alors attribuer une baisse de ses cotisations patronales. Dire cela, c’est refuser de mener le combat contre l’exploitation capitaliste en la légitimant… à condition qu’elle soit « raisonnable » !

 

Il est donc plus que temps de mener la bataille des idées en renouant avec le marxisme et son analyse de l’exploitation capitaliste et du profit. Arrêtons de plier le genou devant la déferlante de l’idéologie dominante ! Le PCF doit porter un projet ambitieux d’actualisation du marxisme pour mieux comprendre la phase actuelle du capitalisme et mettre notre idéologie au service des luttes et de la révolution.

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