La section locale du Parti communiste a organisé, vendredi, sa cérémonie des vœux et a rendu hommage à sa plus ancienne militante, « Popo ».
Lors de sa présentation des vœux, le PCF a rendu hommage à la plus ancienne militante communiste de la section, Paulette Carpentier, ou « Popo » pour ses camarades, 88 ans, encartée et active au sein du parti depuis pas moins de 68 années. La doyenne a commencé à militer à Chauny en 1946, relate Jean-Luc Tournay, en même temps qu’une adhésion à la CGT. Avant de déménager en 1953 à Saint-Quentin et d’intégrer l’entreprise Hazemeyer à Gauchy comme ouvrière à la chaîne. Usine d’où elle sera licenciée une semaine après avoir secouru une de ses collègues qui avait fait un malaise, raconte-t-il en guise « d’anecdote ». « Popo » sera aussi membre de l’UFF, Union des femmes françaises, mouvement « d’obédience communiste » qui a participé à la lutte en faveur de l’émancipation de ces dernières, localement organisée en comités de quartier dont a fait partie la doyenne.
Jean-Luc Tournay a également rappelé ses autres engagements « dans les luttes pour la paix, contre le fascisme, le combat pour Henri Martin, contre la guerre d’Algérie, la guerre du Vietnam, en Irak, pour le soutien du peuple palestinien. »
Paulette Carpentier a aussi été « toujours partie prenante contre la casse du service public notamment dans la santé, les retraites, contre les expulsions… » Par exemple à travers « sa participation systématique à la distribution de tracts ». Elle a également été conseillère municipale de 1977 à 1983 avec Daniel Le Meur. Retraitée depuis 1981, elle a fini sa carrière de travailleuse à l’hôpital. La cérémonie a aussi été l’occasion pour Corinne Bécourt de rappeler l’engagement du PCF contre « l’Europe du capital », l’euro, d’évoquer la victoire de la coalition de la gauche radicale Syriza à l’élection législative, qui « n’est pas une surprise » et « était courue d’avance », selon elle. Un résultat qu’elle relativise par le « taux d’abstention de 37 % ». Elle a néanmoins fustigé l’élargissement de cette coalition « jusqu’à sa droite, avec la vraie droite réactionnaire » et redoute « des options de collaboration de classe, un illusoire capitalisme à visage humain. »
Xavier Bertrand pas épargné
Corinne Bécourt a ensuite déploré une « récupération du drame de Charlie Hebdo » et fait part de ses craintes quant aux « dangers pour les libertés individuelles et démocratiques » à l’issue des mesures prises après les attentats. Xavier Bertrand n’a pas été épargné : « Lui Charlie ? C’est à mourir de rire, quand il maltraite les journalistes, quand il profite de la situation pour demander plus de sécurité… » Avant de parler des « cadeaux aux petits copains comme Cordier », de son « plaidoyer pour le travail le dimanche »… Les Voix de la colère n’ont apparemment toujours pas décoléré.