Aisne Nouvelle, jeudi 20 février
Saint-Quentin : des soucis de remplacement à l’école Desjardins
La grogne des parents s’élève à l’école Theillier-Desjardins, rue de Flandres. En cause, le remplacement aléatoire des enseignants et un jeu de chaise musicale qui ne rend pas service aux enfants. L’institutrice des CE2-CM1, Madame Guyot, absente depuis cinq semaines pour cause de maladie, sera prochainement affectée dans une autre école. Elle-même remplaçait déjà l’institutrice titulaire du poste. Les parents d’élèves en ont assez de la situation qu’ils jugent « instable et néfaste pour l’éducation des enfants ».
Depuis l’annonce de la nouvelle la semaine dernière, une pétition circule, déjà signée par plus d’une cinquantaine de parents d’élèves. Aurélien Jan, du Parti communiste français (PCF), en est à l’origine. Selon lui, « le cas de Madame Guyot est symbolique d’une Éducation nationale qui va mal. Il n’y a pas assez d’enseignants ! ». Et puisqu’il n’y a pas assez de titulaires, Madame Guyot sera « remplacée par un professeur vacataire, qui n’est pas formé et qui travaille dans des conditions précaires », ajoute-t-il.
Des classes surchargées
Aurélie Dermont est maman d’une élève de Madame Guyot. Elle regrette la situation et voudrait que « les élèves récupèrent leur maîtresse avec qui le courant passait bien ». Elle s’insurge également contre l’arrivée du nouveau professeur « qui a dû être formé rapidement car il ne connaissait pas le boulot ». « Pendant cinq semaines, les élèves ont soit été répartis dans les autres classes, soit ils ont dû rester chez eux, pour les parents qui ne travaillent pas », continue-t-elle. Le nouvel enseignant est donc arrivé ce mercredi.
« En cas d’absence d’enseignant, les classes sont souvent surchargées, les instituteurs passent moins de temps avec chaque élève. Le constat est le même dans les collèges et les lycées », assure Aurélien Jan.
À quelques semaines des élections départementales, le PCF s’est emparé de la problématique et met en place une journée boycott des écoles le 11 mars. L’inspecteur académique n’a pas répondu à nos sollicitations.
ANAIS CARPENTIER