Les communistes de la section de Saint-Quentin et leurs candidats aux législatives, Corinne Becourt et Olivier Tournay, appellent à rejoindre le piquet de grève des agents de l’hôpital de Saint-Quentin qui manifestent contre la restructuration en cours.
Nous appelons à amplifier les mouvements de contestation des politiques de santé qui visent à faire toujours plus d’économie pour financer les milliards de cadeaux au patronat des derniers gouvernements.
Dans l’Aisne, à Saint Quentin, la situation est dramatique :
Les enveloppes budgétaires des ARS sont définies par l’assemblée nationale. Pour l’Aisne nous sommes avant derniers en termes de moyens. Comme tous les autres hôpitaux nationaux la situation budgétaire de l’hôpital de Saint-Quentin est volontairement dégradée (7,5 millions de déficit en 2016) , résultat d’objectifs nationaux de réduction des dépenses publiques, notamment de l’Assurance maladie. Par exemple, partout en France, les agents de régulation médicale (les personnes qui reçoivent votre appel quand vous appelez le 15) sont en moyenne 25 par départements alors que dans l’Aisne ils sont 12 en contrat précaire. A la structure psychiatrique d’Armentières (Nord ), il y a 3 encadrants le matin au mieux 4 et l’après midi ils sont 4 ou 5 pour 18 lits. A Prémontré, ils sont 2 le matin et 2 l’après midi pour 25 lits !
Par les luttes, exigeons :
- Le rétablissement des ressources de l’assurance maladie et de l’ensemble de la Sécurité sociale avec la suppression progressive de toutes les exonérations de cotisations sociales patronales (41 milliards d’euros par an). Non, non et non à la fusion CSG/impôt sur le revenu (IR). Non à la retenue de l’IR à la source qui, entre autres la prépare ! Non également à toute logique de « baisse du coût du travail », aux dépens du salaire socialisé et de la Sécu (c’est pour cela aussi que nous sommes opposés à la fausse bonne idée de la « modulation des cotisations sociales suivant les politiques d’emploi des patrons).
- La perspective d’une prise en charge à 100% des soins par l’assurance maladie en tenant compte des situations et acquis spécifiques de certains régimes et mutuelles.
- La suppression de la tarification à l’activité dont les effets pervers ont été calculés pour faire le jeu du privé et transformer les hôpitaux publics en entreprises.
- L’abrogation des lois Touraine et Bachelot (HPST).
- Un vaste plan de recrutement et de formation de toutes les catégories de personnel (comprenant, notamment, la fin du numerus clausus pour les médecins).
- Le développement d’un réseau de centres de santé avec des personnels et des médecins salariés, sous statut, (et non des « maisons médicales » libérales) pour faire face à la désertification médicales dans les campagnes et les villes.
- La nationalisation des laboratoires pharmaceutiques et la coordination publique de la recherche (CHU, Labo, Institut Pasteur…)