99% des écoles sont équipées de photocopieur, et ce n’est pas un hasard.
Si le photocopieur n’est pas le seul outil de l’enseignant, ne pas en avoir en accès direct complique l’exercice du métier. Les photocopies servent à fournir aux élèves un texte précis (extrait de livre, …), un exercice, une base de travail quelconque que l’on ne trouve pas dans les manuels, etc. Mais aussi, parfois, une copie est «gâchée» par un enfant, un nouvel exemplaire est nécessaire ; ou encore, pour fournir le travail effectué à un enfant qui a été absent ; donner une information aux parents, …
Mais à Hirson, pour faire des copies, les enseignants doivent se rendre en mairie, y déposer l’original, remplir un formulaire (nom de l’école, de l’enseignant, nombre de copies, date) et revenir plusieurs jours plus tard pour les rechercher. Comble de la procédure, il faut ramener le papier nécessaire (que la municipalité a fourni à l’enseignant en début d’année).
Tout cela laisse un arrière goût amer de flicage.
Ne pas mettre de photocopieur à disposition révèle une méconnaissance du métier.
Peut-on imaginer un maçon à qui on demande de passer commande une semaine à l’avance pour une quantité précise de béton, lui demandant de déposer au préalable les cailloux et le sable nécessaire ?
Quelle perte de temps et d’efficacité !
Le maire socialiste de la ville, Jean-Jacques Thomas, aussi 1er Vice-Président du Conseil général, semble plus soucieux de l’image publique qu’il peut renvoyer que de la réelle efficacité de l’école publique dans sa commune.
L’année dernière, Jean-Jacques Thomas avait reçu en grande pompe le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Vincent Peillon, initiateur de la réforme des rythmes scolaires, pour lui présenter son application « exemplaire » de la réforme en avant première.
Encore une fois, nous déplorons le fait que les apparences priment sur la qualité du service public.