COMMUNIQUÉ
Mobilisation contre l’uniforme à l’école à Saint Quentin
Des parents d’élèves de l’école Ferdinand Buisson à Saint Quentin ont lancé une pétition contre la volonté de la municipalité d’instaurer l’uniforme dans leur école à la rentrée 2024. La pétition est accueillie très favorablement, montrant l’opposition massive de la communauté éducative et des parents à la mise en place de cette mesure. Nous nous satisfaisons de l’ampleur de ce mouvement que nous avons soutenu depuis le départ, qui s’étend à d’autres écoles, et dont des syndicats et des associations s’en font le relai.
Non au formatage, à l’uniformisation, à l’incorporation des élèves, de nos enfants.
Deux grandes âmes, que l’on sait plus éloignées du peuple que quiconque, Mme Trogreux-Macron et Mme Borne ex-première ministre, ont entrepris de faire la promotion de l’uniforme dans nos écoles. Elles ne font qu’obéir à un des aspects de la destruction de l’éducation organisée par l’UE et le système.
Communistes, nous nous opposons totalement à cette manœuvre rétrograde et hypocrite. A l’heure où est annoncé la fermeture de 47 classes dans l’Aisne, dont 5 à Saint Quentin et une dizaine dans ses environs, le Maire de Saint-Quentin, sans aucune concertation avec les enseignants et les parents, la relaie « à titre expérimental », prouvant la docilité de la caste politique au système et à la politique de Macron, même localement.
Des voisins, des amis, pensent que l’uniforme ne serait pas forcément une mauvaise chose, ou que la question est secondaire. Voilà pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec eux tout en comprenant leurs arguments :
- L’appauvrissement accéléré de la population, la marginalisation de catégories entières, nécessiteraient une aide à l’habillement. Nous prenons en compte cette réalité, avec plusieurs associations. Elle montre l’avenir que les milliardaires et leur marionnettes politiques destinent à notre population. Des aides, oui, pour se vêtir, mais pas sous forme d’uniforme. Sous prétexte de manque de moyens, devons-nous accepter d’être tous vêtus pareil demain ?
- Un certain nombre pense que l’uniforme est un gage de neutralité sociale à l’école et gommerait les inégalités sociales dans l’éducation. Toutes les expériences ont montré l’inverse. Les différences sociales continuent de s’afficher (via les chaussures, les cartables, les accessoires, smartphones et autres).
- L’uniforme n’est pas un souvenir d’un « bon vieux temps de l’éducation nationale ». Il a été toujours, dans l’enseignement public, une exception suivant les époques et le types d’établissement (ex : lycées militaires). La blouse avait pour but, au temps des encriers, avant les machines à laver, d’économiser des efforts matériels aux familles.
Dans le contexte actuel, la dérive pseudo-disciplinaire du pouvoir va de pair avec la destruction méthodiques de l’enseignement, de l’acquisition des savoirs, de l’éveil, de la culture, des vocations professionnelles. Ils veulent réduire les enseignants et personnels au rôle de garde-chiourmes. L’épisode du Covid, dans l’absurdité sanitaire la plus totale, a donné un exemple gravissime du détournement de la fonction enseignante vers le contrôle infini des tests et des masques, le téléenseignement et sa déshumanisation de l’enseignement. Ce ne sont pas des erreurs, c’est un choix. Des livres scolaires (manuel Belin 2021 d’histoire-géographie instruction « civique ») font l’éloge de… Macron.
Depuis des années, à vitesse accélérée, on est passé du suivi des élèves à des « évaluations » aberrantes basées sur la capacité, la docilité à répéter l’idéologie dominante du pantin Greta Thunberg pour ne citer qu’elle. Avec une tentative d’enrégimentement des profs.
Mesurons la gravité des propos de ces marionnettes qui rentrent en concurrence pour devenir présidents en 2027. C’est maintenant que nous devons lutter et balayer leurs promesses démagogiques. Edouard Philippe et d’autres préparent le retour du service militaire. Ne soyons pas dupes ! Il ne s’agira pas d’avoir son permis B et de vivre des aventures fraternelles en chambrées. Il s’agira, comme en 14, comme en 40, comme en Algérie, comme en Ukraine aujourd’hui, d’envoyer des dizaines, des centaines de milliers de nos enfants au casse-pipe pour les intérêts d’une poignée de milliardaires, de marchands de canons, de financiers et de leurs agents. Laissons les imbéciles proclamer qu’il faut l’égalité hommes-femmes à la guerre ou une nourriture « bio » aux soldats.
L’uniforme à l’école est un élément du formatage, de l’uniformisation, de la mise au pas de notre jeunesse dans un cadre général, économique, politique, moral de destruction des aspects arrachés historiquement pour l’éducation, pour l’émancipation, pour l’accès aux cultures manuelles et intellectuelles, linguistiques et culturelles, pour le développement de l’esprit critique, de l’intelligence collective, de la réponse aux besoins de notre pays.
Non à l’uniforme !
Des expressions croisées auront lieu avec des syndicats d’enseignants et des associations de parents d’élèves avant des actions.
A nous de leur faire la leçon de discipline !