Ce 19 mai 2025, l’Aisne Nouvelle a publié un article relatant l’agression d’une quadragénaire par un groupe d’adolescents en pleine nuit. Loin de nous l’idée de remettre en cause cet événement et de le minimiser, néanmoins il nous apparaît important d’éviter toute forme de généralisation.
Tous les jeunes ne sont pas des agresseurs. Bien sûr que certains, pour des raisons qui leurs sont propres, souvent familiales d’ailleurs, peuvent parfois sombrer dans toutes les dérives, à commencer par la violence.
Mais est-ce pour autant pour cela que Madame la Maire de Saint-Quentin peut s’arroger le droit de signer un décret interdisant les rassemblements de jeunes dans certains lieux et à certaines heures de la journée, comme cela a pu être fait l’année dernière du 1er juillet au 1er septembre ? Est-il vraiment judicieux d’interdire la jeunesse de sortir de chez elle à l’heure où l’abrutissement sur les réseaux sociaux peut aussi avoir pour corollaire une montée de la violence ? De miser sur la sécurisation plutôt que sur l’éducation ?
Est-il judicieux également de débourser des millions pour sécuriser les rues avec des caméras de surveillance, alors que cet argent pourrait être utilisé pour rendre la vie de certains de nos concitoyens moins miséreuses et donc les empêcher à leur tour de sombrer dans cette spirale infernale de la décadence ? Peut-être faudrait-il commencer par ne pas faire des économies à tout prix sur la lumière, alors que l’Histoire nous apprend que ce sont les lampadaires qui ont permis de réduire dès la première révolution industrielle le nombre d’agressions dans les rues ?
Est-il vraiment judicieux de catégoriser les individus et de jouer sur la peur pour remporter des élections ? Il ne faut pas sombrer dans la psychose. Les faits de violence sont une réalité, ils existent et doivent être contenus, mais ils ne doivent en aucun cas masquer ce dont notre société a réellement besoin pour vivre en paix : de la sécurité… sociale.
