Il est frappant de voir comment la méthode Hirsch correspond à celle de certains patrons de l’industrie : le chantage à l’emploi. On se souvient, parmi d’autres, des cas de l’équipementier automobile Bosch à Vénissieux, des usines de pneus de Goodyear à Amiens ou de Continental à Clairoix. Même discours patronal : « accepter un retour aux 40 heures, les 4X8, sans augmentation, et on maintiendra l’activité ».On connaît la suite : malgré de hautes luttes, des dizaines de suppressions d’emploi chez Bosch et l’usine est de nouveau menacée, Goodyear et Continental rayés de la carte !
A l’AP-HP, rien que le plan « hôpital Nord » avec la casse de Bichat et Beaujon, c’est 1500 emplois menacés. Quant aux salaires, pour la sixième année, le gouvernement annonce le gel du point d’indice !
Mais à l’AP-HP, Hirsch ne peut utiliser le chantage frauduleux à la délocalisation. Concernant la santé, il lui est plus dur de justifier son plan au nom du profit. Il doit reconnaître que l’hôpital n’est pas une entreprise, que les malades ne peuvent pas être considérés ni comme des clients, ni comme des marchandises. Plus que les acheteurs de pneus et de voitures, les patients sont conscients des dangers pour eux-mêmes d’une dégradation de l’accueil à l’hôpital et des conditions de travail des personnels.
Des méthodes de « patron voyou » comme les ouvriers de Continental les ont dénoncées, pratiquées à la tête de l’AP-HP, c’est inacceptable !
Suppression des jours de repos : rien n’est négociable !