La Section de Saint Quentin a organisé un car le lundi pour un départ mardi matin à 9h, faute de place dans celui de la CGT, pour permettre au plus grand nombre de se rendre à Paris. Syndiqués CGT, FSU, Sud, mais aussi des étudiants, demandeurs d’emploi,… tous ont pu prendre place, une belle union dans la lutte. Grace à la mobilisation, le car a été rempli et financé entièrement par les dons et la vente de sandwichs et boissons.
Une quarantaine de camarades du PCF Saint Quentin se sont rendus à la manifestation parisienne. 20.000 tracts y ont été distribués avec l’aide d’autres sections. Nous tenions un point fixe boulevard de Port Royal, devant le Val de Grace. Le cortège est arrivé devant nous à 13h20, les taxis ont clos le défilé à 18h30. 5h non stop de passage d’une manifestation dense et continue.
RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET DE LOI VALLS-EL KHOMRI
L’hostilité au projet de loi El-Khomri monte encore dans l’opinion. Elle atteint un tel niveau que legouvernement ne trouve pas de majorité parlementaire pour la voter et a recours au 49-3. La plu-
part des politiciens n’osent plus se mouiller pour la défendre, même parmi ceux qui ont approuvé tous les mauvais coups précédents.
L’obstination de Hollande et Valls vire à la provocation. En passant en force, ils espèrent donner une leçon au monde du travail. Ils veulent isoler les syndicalistes et les salariés qui sont déjà en lutte dans l’intérêt de tous. Ils les répriment avec une violence policière inacceptable en essayant de les assimiler aux casseurs.
Désormais, l’enjeu dépasse la loi El-Khomri elle-même. En la maintenant coûte que coûte, le pouvoir veut protéger toute sa politique antisociale. Il veut préparer le terrain pour lui-même ou pour l’équipe qui lui succédera en 2017 pour lui permettre de l’aggraver.
Il n’en est que plus important pour les salariés de se mobiliser pour gagner le retrait pur et simple du projet de loi. Nous sommes tous concernés. D’abord, tous les travailleurs sont toujours directement menacés par le contenu de la loi El-
Khomri elle-même. La loi validerait des « accords » d’entreprise, obtenus sous le chantage patronal, plus défavorables que les accords de branche. C’est l’inversion de la hiérarchie des normes sociales. Elle facilite les licenciements « économiques ». Elle sabote encore les missions de l’inspection et de la médecine du travail.
La casse du statut du travail à la SNCF (pour faire le lit de la concurrence contre le service public), les attaques contre le statut général de la fonction publique sont assimilables à la remise en cause du code du travail par la loi El-Khomri. Les convergences d’intérêt entre salariés du privé, du public, et fonctionnaires sont directes.
Au-delà du texte lui-même, laisser passer en force la loi El-Khomri, c’est ouvrir le champ au gouvernement, au gouvernement suivant et au patronat pour accélérer, entreprise par entreprise, la dégradation des conditions de travail et toute leur politique antipopulaire.
A l’inverse, pour les travailleurs, gagner maintenant le bras de fer contre Hollande et Valls, c’est renforcer
toutes les luttes sectorielles et locales pour l’emploi, les conditions de travail, les salaires, le service public, la réponse aux besoins.
Gagner le retrait de la loi Khomri, c’est aussi commencer à inverser toute la politique antisociale des gouvernements successifs, sans se laisser abuser par de nouvelles illusions électorales d’ici 2017.
Après cette journée du 14 juin, partout en France, amplifions la mobilisation pour gagner le retrait pur et simple du projet de loi Valls-El Khomri !
Vive les luttes !
Retrait de la loi El-Khomri !
De nouveaux droits pour les salariés !