L’idéologie dominante s’efforce de réduire la portée du 8 mars. Le 8 mars, ce n’est pas la Saint-Valentin ou la Fête des mères ! Mais une journée de lutte pour le droit des femmes, des travailleuses.
Histoire du 8 mars: La Journée des femmes existe depuis 1910. Elle a été instituée à l’initiative de Clara Zetkin qui allait devenir une des fondatrices du Parti communiste allemand. Le 8 mars a été reconnu officiellement pour la première fois par un Etat, en l’occurrence l’URSS, en 1921, à l’initiative de Lénine pour commémorer une manifestation des ouvrières de Pétrograd en 1917 « pour le pain et pour le retour des hommes du Front ». En 1977, l’ONU officialise le 8 mars comme « Journée internationale des femmes ».
La journée internationale des travailleuses (extrait du discours de Lénine du 8 mars 1921)
« On ne saurait amener les masses à la vie politique sans y attirer les femmes. Car, en régime capitaliste, les femmes, la moitié de l’espèce humaine, sont doublement exploitées. L’ouvrière et la paysanne sont opprimées par le capital, et par surcroît, même dans les républiques bourgeoises les plus démocratiques, premièrement elles ne jouissent pas de tous les droits, car la loi ne leur confère pas l’égalité avec les hommes ; deuxièmement, et c’est là l’essentiel, elles restent confinées dans « l’esclavage domestique », elles sont des « esclaves du foyer » accablées par les travaux ménagers, les plus mesquins, ingrats, durs et abrutissants, et en général par les tâches domestiques et familiales individuelles.
La révolution bolchevique, soviétique, coupe les racines de l’oppression et de l’inégalité des femmes de façon extrêmement profonde, comme aucun parti, aucune révolution au monde n’ont osé les couper. Chez nous, en Russie soviétique, il ne subsiste pas trace de l’inégalité des femmes par rapport aux hommes au regard de la loi. Le régime des Soviets a totalement aboli l’inégalité odieuse, basse, hypocrite dans le droit matrimonial et familial, l’inégalité touchant l’enfant.
Ce n’est là que le premier pas vers l’émancipation de la femme. Aucun des pays bourgeois, même parmi les républiques les plus démocratiques, n’a osé faire ce premier pas. On n’a pas osé par crainte de la « sacro-sainte propriété privée ».
Le deuxième pas et le principal a été l’abolition de la propriété privée de la terre, des fabriques et des usines. C’est cela et cela seul qui fraye la voie de l’émancipation complète et véritable de la femme, l’abolition de l’ « esclavage domestique » grâce à la substitution de la grande économie collective à l’économie domestique individuelle. … »