ELECTIONS LEGISLATIVES DES 11 ET 18 JUIN 2017
DEBAT ORGANISE PAR L’AISNE NOUVELLE ET LE COURRIER PICARD
SAMEDI 3 JUIN MCL DE GAUCHY
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MODALITES
4 thèmes donnés une semaine avant :
1/Politique générale- 2/Emploi- 3/ruralité- 4/Sécurité
-Pour chaque question : 2mn par candidat puis 5 minutes de débat
-Pour finir : 1minute par candidat pour ses conclusions.
Lors du débat, les questions sont précisées par le journaliste :
1. Politique générale : Macron ne présente pas de candidat, qu’en pensez-vous ?
2. Emploi : Que pensez-vous du déploiement de la robotique à Saint-Quentin
3. Sécurité : Etat d’urgence et Libertés
4. Ruralité : Une proposition pour la ruralite
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Voici donc le travail préparatoire de Corinne et ses conclusions .
POLITIQUE GENERALE ET ECONOMIE
Le système est en faillite et à bout de souffle. Moralisation de la vie politique : on ne parle que de ça ! Encore un « gadget » pour détourner des vrais problèmes. De toute façon, quelques soient les lois ils trouveront bien un moyen de détourner encore le système. Car oui, c’est bien le système CAPITALISTE qui est en faillite, à bout de souffle !
La misère s’étale, le chômage de masse et la précarité explosent, les familles ont du mal à se loger correctement, à se nourrir. La santé, la sécurité sociale sont attaquées ; nos acquis obtenus par les luttes sont volés ! Ca ne peut plus durer !
Sous prétexte d’une crise qui n’est pas la notre, qu’ils ont construite afin de justifier encore plus de cadeaux au patronat. Pour engranger encore plus de profits ils spolient le peuple !
Macron, président de la finance, c’est encore plus de cadeaux au patronat, dans la continuité du CICE et du pacte de responsabilité instauré par Hollande. 40 milliards de cadeaux par an, à travers :
– l’augmentation de la CSG (+1.7%) pour les « riches » retraités (comme ils disent). A partir de 1200 euros mensuels, ça sera moins 20 euros par mois pour les retraités au minimum !
– Une attaque en règle sur le financement de la sécurité sociale avec la fusion CSG/impôt sur le revenu en point de mire.
– La casse du code du travail dans la continuité de la loi El Khomri.
Macron, président des patrons, a choisi un 1er ministre sarkozyste et des ministres socialistes. Ils veulent utiliser les législatives pour mieux organiser la recomposition politique destinée à égarer le peuple pendant les 5 ans à venir avec le FN en repoussoir et en embuscade.
La recomposition est en marche pour mieux museler le peuple, Macron incarne la réunification de la bourgeoisie. Tous ces valets du capital, de la droite à la sociale démocratie, ont un point commun : leur aliénation à l’Europe du capital. Tous acceptent les directives européennes des technocrates de Bruxelles et de la banque européenne, même le FN qui a encore retourné sa veste. Pour nous, c’est toujours NON à l’Europe du capital et à son outil l’euro !
Il est urgent d’entrer en lutte, de ne laisser aucun répit à Macron, d’agir dès maintenant en portant des propositions de rupture !
– Pour la nationalisation des secteurs clef de l’économie sans aucune indemnisation (télécommunication, transport, énergie etc) mais aussi pour la nationalisation de toutes les banques.
– Pour la défense de nos acquis et de nos services publics.
– Pour nos conditions de vie, nos salaires, retraites et pensions.
Oui, n’attendons pas 2022, c’est maintenant que ça doit se jouer, et les 40 milliards piqués par les patrons, reprenons-les !
EMPLOI
Macron, Hollande, Sarkozy se sont partagé les mauvais coups par alternance : Ils sont tous dans un seul et même camp, celui des exploiteurs!
Ils utilisent depuis des décennies le chômage de masse pour mieux nous asservir, pour faire taire la classe ouvrière. L’utilisation à outrance du temps partiel, de la précarité, des délocalisations font partie des axes d’attaques contre le monde du travail.
Alors que 80% de la population s’est opposée à la loi El Khomri, Macron veut intensifier la casse du code du travail afin d’apporter encore plus de précarité et de flexibilité. Les travailleurs deviennent une marchandise corvéable à merci. Pour nous communiste, comme hier, la lutte pour la suppression de la loi El Khomri est une priorité et le CDI doit redevenir la seule norme.
Nous refusons que les salariés soient mis en compétition entre eux ! Aujourd’hui, la situation continue de se dégrader. Les jeunes, les femmes, sont souvent les premières victimes de la précarité et du temps partiel. Ahurissant ! Nous faisons travailler nos anciens, pour certains jusqu’à 67 ans, voir plus afin de seulement pouvoir survivre…
Pour nous, la question des retraites est fondamentale, le retour aux 37 annuités est incontournable.
Certains disent « retraite à 60 ans » : un leurre si la question du nombre de trimestre travaillés n’est pas prise en compte !
Les travailleurs ont assez travaillé, assez engraissé le patronat.
Organisons aussi la lutte pour de meilleures conditions de travail, une augmentation générale des salaires des pensions et des retraites !
N’attendons pas 5 ans, n’attendons pas 2022 !
RURALITE
Encore le capitalisme qui nuit !
Depuis 30 ans, c’est par centaines de milliers que les exploitations familiales disparaissent. Ils tuent notre agriculture. Avec l’appui des directives européennes, ils développent l’agriculture intensive qui produit de la mauvaise qualité. Leurs choix mondiaux c’est éjecter notre industrie et délocaliser à outrance comme ils l’ont fait pour le textile…
La suppression des quotas sucriers en 2017 est une nouvelle étape de casse de la filière sucrière.
Nous disons NON à la « PAC » (Politique Agricole Commune) ; réforme européenne qui libéralise le marché de la betterave et du sucre. Besoin essentiel à tous ; la souveraineté alimentaire n’est pas négociable ! Nous disons OUI à la nationalisation de la grande distribution.
Parler de ruralité c’est aussi parler des services publics. Dans l’Aisne, 120 écoles ont été fermées en 10 ans, les regroupements sont une catastrophe, des machines à gâcher l’avenir de nos enfants.
L’éducation doit être une priorité.
Nos villages et communes sont attaqués de toutes parts : Fermetures des bureaux de Postes, des maternités, des hôpitaux de proximité ; un manque cruel de transports, des suppressions de lignes, de gare et de personnel…
La réforme ferroviaire contre laquelle nous nous sommes battus est une des attaques les plus graves contre les transports des personnes, contre la SNCF, les cheminots et leur statut.
Le combat est fondamental contre la mise en concurrence, la privatisation, pour la défense du technicentre à TERGNIER et de ses emplois, contre la suppression de trains et de gares.
La suppression de la taxe d’habitation prévue par Macron est un piège. Il s’agit tout simplement d’une continuité de la loi « Notre » qui aggravera la situation des communes. Elles ne percevront plus cet impôt (mal reparti). Elles seront dépendantes des financements de l’état, qui seront évidement à la baisse. Il faut arrêter la casse !
Les services publics doivent être une priorité. 40 milliards de cadeaux par an au patronat (CICE, pacte de responsabilité), c’est plus de 2 millions d’emplois à 1500/mois nets ! 2 millions de personnes au service des populations, je pense évidemment aussi à nos anciens isolés dans les campagnes. De l’argent il y en a pour du mieux vivre, nous savons où le prendre : dans les caisses du patronat et des actionnaires
N’attendons pas 5 ans, n’attendons pas 2022 !
SECURITE
Dans la démagogie la plus complète, pour des questions électoralistes, les gouvernements successifs se sont intéressés plus aux conséquences qu’aux causes.
Pour nous, pour une question de sécurité nationale, la bataille contre l’extrême droite est indissociable de la bataille contre la politique de Macron.
Elle passe par l’élévation de la lutte des classes. Nous y contribuerons !
Concernant les guerres impérialistes, Macron dans la continuité des va-t-en guerre précédent, Sarkozy et Hollande, ne compte pas en rester là. Afin de mieux piller l’Afrique noire, les pays du Moyen Orient et s’octroyer pétrole, position géopolitique et base militaire ; ils déstabilisent des régimes et mettent à feu et à sang ces pays. Lybie, Mali, Centrafrique, Irak, Syrie ; 5 expéditions militaires désastreuses qui ont coûtées plus de 1,5 milliard d’euros par an et sont prétextes à des coupes budgétaires drastiques.
Macron, Sarkozy, Hollande, ces mêmes dirigeants politiques qui ont utilisés DAESCH pour déstabiliser au moyen orient et ailleurs. A travers les accords commerciaux avec le Qatar et l’Arabie Saoudite, ils ont financé indirectement DAESH. Leur seul but : permettre au CAC 40, à Total et Areva d’accaparer toujours plus de richesses. Ils sont les premiers responsables de l’exode des populations qui quittent leur pays pour fuir les bombes et la guerre.
Communistes, notre combat est sans faille :
Pour la paix avec l’arrêt immédiat des guerres impérialistes.
Pour La sortie de l’OTAN.
Plus un soldat français hors de France !
De l’argent pour l’école, les salaires, la santé, pas pour la guerre.
Parler sécurité c’est aussi parler des autres ravages du capitalisme. Vos politiques madame, messieurs (de droite à gauche), Macron, LR, PS, centristes, c’est :
– 500 morts par accidents du travail par an, sans parler de ceux qui se retrouvent dans de graves situations de handicap.
– L’espérance de vie qui recule pour la première fois en France.
– La montée de la mortalité infantile en progression continue, avec une augmentation de 3,8% en 2016.
Mais c’est encore les conséquences de la loi El Khomri, avec la casse de la médecine du travail et de l’inspection du travail. La fermeture de services hospitaliers, le manque de personnel… Combien de vies prises, volées pour faire des soi-disant économies, en réalité encore des cadeaux au patronat. C’est encore le peuple qui trinque !
Oui à la SECURITE, Oui à la sécurité sociale, oui à des services de santé, des hôpitaux, des soignants ! Non à une santé à deux vitesses ! La sécurité sociale doit couvrir intégralement les dépenses de santé sans avoir recours aux mutuelles. La santé, la retraite, la branche famille, une priorité nationale ; notre « Sécurite Sociale ».
N’attendons pas 5 ans, n’attendons pas 2022 ! Plus aucun cadeau au patronat, plus aucune exonération de charges sociales. Agissons maintenant : aucun répit à Macron et son gouvernement.
CONCLUSION
Je vous le dis, sur le terrain comme à l’assemblée nationale, vous pourrez compter sur moi.
Je serai une ennemie féroce du capital, de la sociale démocratie et du gouvernement en place. Aucun compromis n’est possible.
Je ne débarque pas de nulle part et je compte bien continuer le combat. Demain, élue ou pas, je serai là, dans la rue, dans les luttes avec tous ceux qui se prennent de plein fouet les mauvais coups.
Je suis là, car les injustices ça me prend aux tripes, car elles ne sont pas acceptables et qu’elles se combattent.
Je suis là pour renvoyer dans les cordes tous ces politiciens qui nous gouvernent depuis des décennies et nous exploitent.
Je suis là, mais pas seule ! Avec les 80% qui ont dit NON à la loi El Khomri, avec les cheminots qui refusent la reforme ferroviaires, avec tous les militants qui luttent au quotidiens contre les expulsions. Avec tous ceux qui s’opposent à la casse de nos retraites, de nos services de santé, de nos emplois.
Mais je suis là aussi forte de mon organisation de classe, le Parti Communiste Français, avec la perspective de changer en profondeur ce pays, d’aller vers un monde meilleur, une autre société où l’argent ne dirige pas.
Corinne BECOURT