Franche réussite des Congrès des sections de Saint-Quentin, Gauchy et Val d’Origny
Ce samedi 20 octobre, se sont tenus les congrès des trois sections du nord ouest de l’Aisne.
Une quarantaine de camarades étaient présents. Atteignant les limites d’accueil de la salle, il faudra envisager l’utilisation d’une salle municipale pour le prochain congrès.
Les délégués ont été surpris de voir arriver René Jaffrot, secrétaire de la section du Saint-Quentinois, qui s’est assis sans dire mot. Il aura fallu que Corinne Bécourt l’interpelle sur sa présence pour qu’il se présente et affirme avoir été « associé » (selon ses propres mots) à la CE de la fédé. Les congressistes n’ayant rien à cacher, choisiront de tolérer sa présence. Il passera sa journée à prendre des notes.
Les travaux s’ouvrent sur le bilan d’activité.
Présenté par Aurélien Jan, il retrace l’activité des sections depuis le précédent congrès, le 37e, qui s’était tenu en juin 2016.
Tracts, pétitions, journaux, manifestations, fête de sections, fête de l’humanité, collages, campagnes électorales, repas, manifestations locale et nationales, soutiens aux luttes dans les entreprises, activité nationale, sites internet,… Un bilan chronologique de plus de 45 min animé par un diaporama de présentation où apparaissent photos et matériel diffusé.
Le bilan terminé, la place est au débat.
Jean-Luc Tournay, fera remarquer aussi l’investissement important des communistes dans les associations, comme la CNL et dans la CGT. Francis Guezou ajoute qu’il faut arrêter de dire que le syndicat ne doit pas faire de politique, que la CGT n’a jamais été aussi combative que lorsque ses dirigeants étaient communistes. Ludovic Boulanger, soudeur à la SNCF, profite de ce moment pour adresser les remerciements du syndicat pour l’appui des sections lors de la dernière bataille ferroviaire.
Corinne Bécourt introduira une discussion sur le rôle des directions, le fonctionnement des sections. Il sera décidé de réunir très vite le comité de section afin de travailler rapidement sur les luttes à mener.
Le bilan d’activité est voté à l’unanimité.
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10h45 : après une courte pause, Olivier Tournay, trésorier de la section de Saint-Quentin, posera un rapport financier depuis le dernier congrès. Achat d’un duplicopieur, entretien et financement des locaux, cotisations versées, coup de l’impression du matériel, sont les principales dépenses. Les rentrées se font essentiellement par les bénéfices générés lors des divers événements (fête des Libertés, fête de l’huma, muguet, repas) et les cotisations.
Les budgets s’équilibrent, la situation financière est saine, les sections ne sont pas endettées.
Lors du débat qui suit le rapport financier, un camarade fera remarquer que seul 1/3 des cotisations revient à la section. Les 2 autres tiers partent pour le national et la fédération (département) qui ne nous fournissent aucun retour en échange (pas de compte rendu des conseils départementaux, pas d’aide à l’impression du matériel, pas de textes du congrès avant la consultation…), voire même, utilise cette part de cotisations pour présenter ou soutenir des candidats contre ceux choisis par les communistes des territoires concernés (cf. élections départementales de 2015, législatives partielles de 2016, législatives de 2017).
Le rapport financier est validé à l’unanimité.
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11h30, les sections se réunissent séparément pour un bilan et pour se projeter dans l’avenir, élire leurs représentants et proposer des délégués au congrès départemental.
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14h : reprise des travaux avec le retour des sections de Gauchy et Origny, avec présentation des directions élues. Le vote pour St-Quentin se déroule à bulletin secret.
Michèle Gabert, secrétaire de la section de Gauchy, reviendra sur la nécessité de la remise en marche de la section de Gauchy en 2016. Gauchy, ville communiste depuis l’après guerre a connu la perte de vitesse totale du Parti, de l’élection d’un maire grâce au Parti et qui le quitta par la suite, à la prise de la mairie par droite en 2014. La trentaine de communistes du territoire avaient alors décidé de reprendre l’activité en main.
Gauthier Ducos, secrétaire de la section du Val d’Origny présentera ses inquiétudes sur la situation de la sucrerie suite à la suppression des quotas fin 2017 et le rôle indispensable de l’analyse communiste sur la question.
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14h30 : présentation et vote des amendements
11 amendements sont proposés, présentés par plusieurs camarades, ils sont tous débattus avec des échanges riches et tous validés pour être présentés au congrès départemental le 3 novembre.
Aurélien Jan intervient pour argumenter sur l’imposture du texte de la base commune. Sous couvert d’une introduction identitaire, avec un usage exagéré et sorti parfois du contexte des mots « communiste » et « révolution », le reste du texte s’attache à faire passer un ensemble de positions réformistes quasiment similaires au texte de l’actuelle direction. La bataille n’ayant lieu que sur les têtes dirigeantes (qui ont toutes collaborées à la casse du Parti) et non sur le fond.
Olivier Tournay intervient sur le mot d’ordre du « coût du capital » en démontrant qu’il s’agit bien d’une assimilation de l’idéologie dominante, d’un aménagement du capitalisme et non de son renversement. Une partie de la base commune vise en effet à rendre le capitalisme plus « juste ». Olivier rappelle que les communistes affirment qu’il n’est pas possible d’arriver à cette sorte d’équilibre dans le monde capitaliste et que les communistes doivent porter des revendications de ruptures avec celui-ci.
Ghislaine Jumeau intervient pour défendre l’idée de monopole public. Le seul critère de service public ou d’entreprise 100% publique ne peut pas suffire. Elle prend l’exemple de l’hôpital où la concurrence avec le privé engendre des déficits et des logiques de gestions financières là où devrait être priorisées la qualité des soins apportés aux patients et la proximité sur le territoire.
Suzanne Barbaux intervient sur l’écologie. Elle note l’insuffisance de la base commune. Si le tri sélectif ne fait pas de mal, il reste un pansement sur une plaie béante. Il faut remettre les responsabilités en ordre. Qui pollue ? Qui produit à outrance ? Qui délocalise ? Il s’agit bien du Capitalisme. La solution pour l’écologie n’est pas un capitalisme vert, mais bien une société socialiste où la production (quantité, lieux, moyens…) répond aux besoins de la population et non pas à une logique de marché.
Corinne Bécourt intervient sur la nécessité de positions anti-impérialistes claires : soutien à Cuba, sortie de l’OTAN, soutien au peuple vénézuélien, démantèlement unilatéral de l’arme nucléaire…
Franck Mousset intervient sur l’Union européenne pour un rappel historique des faits. L’UE a toujours été conçue par et pour les capitalistes pour casser les droits des travailleurs et augmenter les profits. Contrairement à ce qu’affirme la base commune, c’est un outil du Capital qui n’est ni réformable, ni amendable. Il existe une réelle nécessité de la quitter ainsi que l’Euro. Aurélien Jan ajoutera que ces positions réformistes servent le capital en introduisant dans l’esprit des travailleurs l’idée que les luttes locales ou nationales sont inutiles car le centre de décision est européen. Or, le centre de décision reste l’État et il reste tout à fait possible de construire des rapports de force pour contraindre l’État à appliquer des décisions en rupture avec les traités européens.
Olivier Tournay intervient pour défendre l’amendement de sortie du PCF du PGE. Le PGE est un parti européen pro-UE, anticommuniste, n’a aucun intérêt pour les travailleurs et nuit à la coopération avec d’autres partis communistes européens.
Alice Gorlier intervient sur l’intérêt de lancement de grandes campagnes nationales de lutte : pour l’augmentation générale des salaires, pour le monopole public SNCF, pour la baisse des crédits militaires, pour des nationalisations démocratiques des secteurs clés de l’économie.
Jean-Pierre Lormeau, adhérent depuis 6 mois, insistera sur l’intérêt des luttes pour le PCF. Ayant lui-même adhéré par l’activité et l’efficacité des communistes dans une lutte le concernant directement.
Gauthier Ducos intervient pour défendre l’amendement qui redonne son sens au journal l’Humanité en en refaisant l’organe officiel du PCF, outil de propagande au service du Parti pour les luttes.
16h30 : propositions des délégations des sections au congrès départemental et proposition de candidature au conseil départemental, et proposition de la candidature de Corinne BECOURT au conseil National. Nous ressentons une grande mobilisation des communistes.
Les listes sont adoptées à l’unanimité.
Il est à noter le changement de situation de notre camarade Georges Varenne. Militant communiste depuis plus de … et militant syndical reconnu de tous, Georges est en retraite depuis quelques mois. Il en profite pleinement pour rendre visite régulièrement à son fils dans les Landes et arpente les routes de France. Corinne est intervenue sur son rôle de premier plan au parti. Excusé pour ce congrès, tous souhaitent qu’un grand moment soit organisé, pour que les communistes puissent lui dire « merci ». Il est aussi proposé qu’à chacun de ses retours, s’il est disponible, il puisse participer aux réunions du parti, son apport étant une richesse.
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Corinne Bécourt fait un point sur la fédération de l’Aisne et sur le mode de calcul de représentation des sections pour le congrès de l’Aisne, annoncé par le coordinateur départemental, Aurélien Gall.
Il y a quelques jours, nous apprenions par mail que le mode de calcul pour le congrès départemental faisait passer la représentativité de nos 3 sections, de 55% des adhérents et de 59% des votes sur le texte de congrès sur le département, à environ 25% de délégués le jour du congrès.
René Jaffrot tentera une vague justification, insinuant qu’il était logique que les petites sections soient sur-représentées et que les grosses soient largement sous représentées, il assimilera nos revendications à de l’entrisme.
Il aura fallu contenir les camarades offusqués par de tels propos et de telles méthodes divisant par 2 leur représentativité.
Francis Guézou s’adressera à René Jaffrot, demandant des comptes sur la gestion de la fédération et sur l’intérêt de celle-ci à nuire au développement des sections et à la création de nouvelles sections. Là où la fédération devrait se réjouir de ces activités et aider au développement et au travail en commun, Francis fait part de son regret de voir une direction chercher à l’empêcher et n’impulsant rien de constructif.
Olivier Tournay est mandaté pour la rédaction d’un communiqué dénonçant ces pratiques.
Corinne Bécourt conclut le congrès en remerciant tous les camarades qui l’ont préparé, des rapports en passant par la mise en place de la salle, la préparation du repas, des courses et la présence de tous les délégués.