Nos 11 amendements votés démocratiquement en congrès de section ayant tous, sauf un, été rejetés et non soumis au vote lors de la conférence départementale sous le prétexte « trop longs », nous les publions sur le site afin que l’ensemble des communistes de l’Aisne puisse en avoir connaissance.
Amendement n°4 : Affirmons que l’écologie est un combat de classe
-Insertion dans le texte : Page 12, de la ligne 22 à la ligne 35, suppression pour remplacement.
-Résumé de l’amendement : Refusons que la question de l’écologie serve de prétexte à gommer le combat de classe. « Sauver la planète ! » est en passe d’écraser la lutte de classe. Comment oser revendiquer des augmentations de salaires, des conditions de travail… alors que la planète est en danger, tous les humains ensemble pour la sauver. Si c’est une question importante, elle sert aujourd’hui à trouver de nouveaux débouchés économiques, c’est le capitalisme vert. Malheureusement, tout cela est aussi repris par les directions du PCF qui n’intègrent plus cette question dans le combat de classe et qui refusent toute hiérarchie des combats.
Le capitalisme exploite l’humain et les ressources naturelles pour son profit, telle est sa fonction première ; raison pour laquelle l’écologie, tout en étant une préoccupation essentielle, ne saurait être dissociée de l’ensemble de nos luttes contre le système. Dans sa recherche de profit maximal à court terme, il tend à être indifférent à la détérioration du cadre de vie, de la santé des travailleurs et des populations, à gaspiller les ressources, à menacer dangereusement pour l’humanité, les équilibres écologiques du local au planétaire: c’est la destruction du système de santé, des services publics tout azimut ; c’est le marché des droits à polluer au détriment non seulement des humains, mais également des espaces végétaux, des mers et océans et autres forêts amazonienne. C’est le capitalisme vert où nous sommes taxés pour tendre vers de meilleures conditions de l’air à respirer ; c’est, au nom de nouvelles conditions de sécurité répondant aux critères « verdoyants » que des entreprises ferment et se délocalisent là où l’escompte de profit est optimal… Mais des larmes de crocodiles sur les intempéries dévastatrices et mortelles, telles que les ouragans plus nombreux et plus forts, les inondations qui n’en finissent pas, la faim et la misère de peuples entiers, des guerres impérialistes pour le leadership territorial, qui poussent aux exodes…
Oui, disons-le sans détour: il existe une hiérarchie dans l’affrontement de classe : sans un combat impitoyable au même niveau que celui qui nous est opposé par le capital contre les prédateurs capitalistes, toutes les luttes, aussi nobles soient-elles, viendront s’écraser contre le mur du calcul égoïste du profit. Dans les faits, étant communistes, nous sommes également des écologistes conséquents ; nous replaçons les choses dans l’ordre. Les sciences et les progrès de l’humanité doivent évoluer à l’aune de ce combat, dans tous les secteurs de la vie, de la production, la consommation.