« Communisme » et « écologie », voilà deux mots qui semblent parfois bien contradictoires. Et pourtant, il n’en est rien, bien au contraire. Existe-t-il même seulement un parti qui soit plus en faveur de la protection de l’environnement que le nôtre ? Certes, le centre de nos combats n’est pas cette défense absolue de la planète, parfois d’ailleurs au détriment de ceux qui y vivent, mais la destruction du grand capital, qui lui n’hésite jamais à sacrifier les ressources naturelles pour s’enrichir. Le Parti Communiste n’est donc pas un parti écologique de façade, il est en revanche le seul parti à militer pour que l’Homme et la nature vivent en harmonie.
Notre Section saint-quentinoise n’en est ainsi qu’un exemple parfait sur le plan local. En effet, voici déjà quelques années que nos conseillers municipaux, Aurélien Jan en première ligne, se battent pour que l’écologie ne serve pas de prétexte à de nouveaux bénéfices pour le compte des puissants. Ainsi, lorsque Frédérique Macarez et son Conseil municipal ont décidé de mettre en place la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères, TEOMi, elle a dû faire face à une levée de bouclier de la part de la Section locale du PCF, alors même que tous les autres partis, que ce soit le Rassemblement National ou « Alternative pour Saint-Quentin », ne daignent s’émouvoir de la situation.
Nous en voulons pour preuve les innombrables interventions de nos élus sur ces sujets lors des Conseils municipaux, ou encore la fameuse pétition signée plus de 1000 fois que nous avons faite circuler, que vous pourrez retrouver à cette adresse, dénonçant le fait que cette taxe ne tiendrait plus compte de la taille de l’habitation (basée sur la valeur locative des années 70), mais plutôt de critères individuels comme le poids de la poubelle ou la fréquence de ramassage. Il en découlerait alors une nouvelle dégradation de notre service public et une aggravation des inégalités entre les habitants.
Les conséquences de cette décision ne tarderont d’ailleurs pas à se faire sentir : il est ainsi assuré que prochainement le ramassage des ordures sera réduit à une levée toutes les deux semaines. Une telle mesure s’est avérée catastrophique pour les collectivités l’ayant déjà appliqué tant il est compliqué pour certaines familles de réduire la quantité de déchets qu’elles produisent. Pendant ce temps-là, les entreprises font appel à des sous-traitants privés quotidiennement, leur permettant au passage d’être exonérées du paiement de ces taxes.
Mais non contente de promouvoir la TEOMi sous le couvert d’une fallacieuse protection de l’environnement, Mme Macarez est allée encore plus loin dans la restriction des libertés des Saint-Quentinois. Prenant exemple sur son prédécesseur et modèle, Xavier Bertrand, qui avait eu la brillante idée de supprimer le ramassage régulier des gros encombrants directement devant les habitations – ce qui s’avérait pourtant pratique pour les camarades n’ayant pas de voitures et qui permettait au passage à bon nombre de concitoyens de faire de la récupération, une autre forme d’écologie beaucoup plus concrète – au profit de soi-disant enlèvements sur demande moyennant un nombre de critères beaucoup trop élevé à respecter, la maire actuelle de Saint-Quentin a décidé de limiter le nombre de passages possibles dans les déchetteries à 24 sur une année. Pire : il se pourrait que les habitants de l’intercommunalité soient bientôt obligés de payer 5€ pour le faire.
Pour quiconque ayant la décence de réfléchir quelques instants aux impacts d’une telle mesure, les conséquences apparaissent évidentes et parfois parfaitement opposées aux objectifs fixés au départ : le nombre de dépôts sauvages ne va cesser d’augmenter, les prétendues dérogations pour les déménagements vont rapidement disparaître, forçant les habitants à trouver d’autres solutions bien moins respectueuses de l’environnement, une économie parallèle injuste risque de rapidement se développer, et la qualité du service public ne va cesser de se dégrader.
A l’heure où les firmes multinationales polluent à tour de bras sans jamais être inquiétées par les pouvoirs publics, il nous semble par conséquent important de le dire clairement : nous n’avons que faire de prétendues mesures écologiques qui actent une dégradation de nos services de proximité tout en aggravant les inégalités entre les habitants. Il est grand temps de couper cet arbre qui cache derrière lui une forêt de mensonges.