HONORER L’ARGENT ET L’OISIVETÉ PLUTÔT QUE LE TRAVAIL ET LA RÉSISTANCE ?
INACCEPTABLE !
Un nouveau quartier va sortir de terre à Gauchy. Au conseil muni-cipal du 4 février, le maire, Jean-Marc
Weber, a proposé de donner l’une des trois nouvelles rues le nom de l’héritière de la multina-tionale L’Oréal, Liliane Bettencourt (1922 – 2017). Nous considérons qu’honorer une multimilliardaire, une des plus grandes fortunes de la planète, est une insulte au peuple qui travaille, encore plus dans une ville ouvrière comme Gauchy. On baptise une rue du nom d’un héros, d’un artiste, d’un scientifique, d’un résistant, pas du nom d’une personne qui s’est juste donné la peine de naître.
Ce n’est pas faire insulte à la mémoire de Mme Bettencourt que de constater qu’elle n’a rien inventé, qu’elle n’a été en rien « une ca-pitaine d’industrie », qu’elle n’a jamais touché à une éprouvette de chimiste et jamais essayé une goutte de shampoing Dop dans les sa-lons de haute-coiffure où elle avait ses habitudes. Elle a traversé les heures sombres de l’Occupation dans la ouate et l’insouciance dorée, en fille et épouse de déjà multimillionnaires qui ont su s’entendre avec tous les régimes, étant uniquement inquiétés à la Libération.Les dernières années, ne sachant quoi faire des centaines de millions d’euros de cadeaux fiscaux accordés par les gouvernements successifs, la vieille rentière a saupoudré quelques euros de charité pour ses œuvres, des millions pour ses courtisans et pour les dépassements de dépenses électorales de Sarkozy. C’est un « exemple » peu relui-sant, insultant même, pour Gauchy et pour nos vieux qui survivent dans les EHPAD.
A Gauchy, il y a bien deux usines L’Oréal, Fapagau et Soprocos. Les ouvriers produisent : Mme Bettencourt n’y était pour rien. Mme Bettencourt s’est encore enrichie : les ouvriers de Gauchy y ont été pour quelque chose, et ont gonflé les dividendes de la grosse actionnaire. Les syndicats CGT de Fapagau et Soprocos témoignent et analysent les conditions d’exploitation des patrons de L’Oréal : ce ne sont pas des bienfaiteurs ! Sauf pour le compte en banque de la fille de Mme Bettencourt !
Le maire Weber se veut proche des gens. En réalité, il veut impo-ser aux habitants de Gauchy un acte symbolique de soumission à l’argent, à la décadence morale du capitalisme, au grand patronat.
Pour notre part, nous appelons la population à ne pas se laisser faire en signant la pétition contre l’idée ahurissante d’une rue Liliane Bettencourt à Gauchy.
L’ORÉAL en quelques chiffres
En 2018 :
- Chiffre d’affaires : 26,9 milliards d’euros
- 8,0 % à taux de change constant
- Meilleure progression des ventes depuis + de 10 ans
- Record Résultat d’exploitation : 4,92 milliards d’euros,
soit 18,3 % du chiffre d’affaires
- Bénéfice net par action : 7,08 euros, en croissance de + 6,5 %
Dans le même temps, dans l’entreprise, l’augmentation des salaires ne couvre même pas l’augmentation du coût de la vie. Le tra-vail précaire continue de se développer. Le recours aux stagiaires, aux intérimaires, aux CDD, aux sous-traitants est de plus en plus important. Chez Fapagau, environ 40% des salariés sont en contrat précaire.
UNE RUE JULIEN CARREL ?
Si l’actuel maire de Gauchy est en mal d’inspiration, nous lui proposons un nom, celui de Julien Carrel, maire de Gauchy de 1964 à 1972 et qui a grandement contribué à faire de Gauchy une ville où il fait bon vivre!
GAUCHY UNE RUE BETTENCOURT ? NON MERCI !
Je refuse qu’une rue de Gauchy porte le nom de Liliane Bettencourt, une des plus grosses fortunes mondiales construite sur l’exploitation des travailleurs, sur la misère sociale et la destruction des concquis sociaux. Elle ne correspond ni à un exemple à suivre pour nos enfants, ni au modèle de société que je souhaite.
Nom, prénom | Adresse postale, mail | Qualité/entreprise | Signature |