Intervention au Conseil Municipal du 26 mai 2008
sur les écoles à Saint-Quentin
« Monsieur le Sénateur-Maire, Mesdames Messieurs les Conseillers municipaux.
Nous devons nous féliciter de trois points.
En 1er point, la création de cette nouvelle école Jean Macé.
Cette création a été réfléchie. Elle fait suite au plan urbain de rénovation et surtout elle est envisagée avec une transition douce. Le changement d’école et le transfert des personnels se feront une fois la construction de la nouvelle école terminée, d’après ce que nous en savons.
En 2d point, le recul de l’Inspecteur d’académie sur les fermetures de classes à Saint-Quentin.
La mobilisation des organisations syndicales, des parents, des représentants des maires et des conseillers généraux lors du C.D.E.N a permis à Monsieur l’Inspecteur d’académie de revenir sur ses propositions.
Pour autant, nous ne pouvons que déplorer le reste des fermetures de classes dans le département, et par extension, la politique gouvernementale à ce sujet.
En 3e point, la non instauration du service minimum à Saint-Quentin.
Il ne nous a pas échappé que vous avez refusé l’instauration du service minimum (n’en déplaise au représentant du gouvernement Monsieur Bertrand). Je ne peux imaginer que les raisons de ce refus soient uniquement financières. Aussi, il serait intéressant dans un souci de cohérence, qu’en tant que Sénateur vous oeuvriez pour que la loi imaginée par Nicolas Sarkozy le 15 mai 2008 à ce sujet ne se fasse pas jour. Noter Monsieur le Maire que les enseignants grévistes dans leur combat contre les 11200 suppressions de postes prévues dans l’Education Nationale, ont certainement apprécié votre décision à sa juste valeur.
Après ces quelques considérations, nous nous devons d’aborder un sujet plus polémique, le cas de l’Ecole Benjamin Rouché.
Ce qui frappe dans ce dossier, ce sont les multiples rebondissements auxquels nous avons été confrontés. En effet, vous annonciez lors du dernier conseil municipal la possible fermeture de l’école pour y construire une crèche. Puis sous la pression des parents d’élèves, des enseignants et des élus de gauche, la décision de ne plus fermer a été prise. Nous apprenons ensuite que deux classes de l’école d’Isle, en futur travaux, vont venir s’installer dans les locaux de Benjamin Rouché. Là encore, nous ne pouvons que déplorer le manque de concertation dans cette nouvelle décision, concertations qui auraient avoir lieu entre les écoles, avec le personnel enseignant, avec les parents d’élèves.
Un exemple du manque de transparence et d’empressement dans ce sujet : afin d’accueillir les élèves de l’école d’Isle, une salle de l’école Rouché servant de dortoir va devenir une classe. Le dortoir se voit donc relégué dans un recoin d’une autre salle qui sert également de classe. Seul un rideau en plastique isole pour l’instant ces deux parties, ce qui évidemment bien insuffisant pour permettre l’accueil dans de bonnes conditions. Or, vendredi, la directrice de l’école était dans l’incapacité d’avoir une réponse de la mairie sur l’éventuel construction d’un mur pour isoler le dortoir.
En définitive, au regard de ces décisions unilatérales, des conséquences engendrées pour les élèves, les parents et les équipes pédagogiques, et n’acceptant pas un traitement « à la sauvette » sur des sujets aussi importants, l’opposition réitère, comme lors du conseil municipal du 31 mars 2008, sa demande d’une création d’une commission enseignement. »
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